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Ce jeudi 9 octobre 2025, Julien Clerc prêtera sa voix à un moment d’histoire. Le chanteur de 78 ans a été choisi par Emmanuel Macron pour chanter lors de la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter, figure emblématique de l’abolition de la peine de mort. Un hommage national qui réunira les plus hautes autorités de l’État, mais aussi de nombreuses personnalités du monde culturel.

Décédé le 9 février 2024 à l’âge de 96 ans, Robert Badinter restera à jamais le symbole de la justice dans l’hexagone. Pour Julien Clerc, cette invitation a d’ailleurs une signification particulière : elle le ramène à l’une des chansons les plus fortes de sa carrière, L’assassin assassiné, sortie en 1980, en pleine période de débats sur la peine capitale. “C’est la première fois que je chante au Panthéon”, a confié l’époux d’Hélène Grémillon au Parisien. “C’est un très grand honneur d’être associé à un grand homme. Je n’ai rencontré Robert Badinter que trois fois, mais je l’admire beaucoup, lui et son parcours.”, a-t-il ajouté. 

Julien Clerc revient sur le succès de sa chanson L’assassin assassiné 

À travers cette chanson, Julien Clerc avait, sans le savoir, participé à sa manière au combat mené par Robert Badinter. Écrite par Jean-Loup Dabadie, L’assassin assassiné dénonçait la peine de mort et avait profondément marqué les esprits à l’époque. Dans son entretien, le chanteur s’est souvenu d’un moment marquant : “J’ai eu la chance d’assister à une plaidoirie de Robert Badinter. J’accompagnais Paul Lefèvre, le chroniqueur judiciaire, lors d’un procès d’assises à Toulouse. Le public était pour la peine de mort, l’ambiance était tendue. Dans ce contexte, la plaidoirie de Robert Badinter avait été impressionnante.” Une expérience qui l’a durablement marqué et qui explique pourquoi ce choix musical, pour la cérémonie, n’a rien d’un hasard.

Pourquoi Julien Clerc ne chante plus L’assassin assassiné sur scène ?

S’il a accepté de la réinterpréter ce jeudi 9 octobre 2025, Julien Clerc reconnaît qu’il ne chante plus cette chanson depuis longtemps. “Peu de temps après, en 1980, je l’ai chantée quelque temps en tournée. J’ai arrêté car elle est longue, plus de six minutes, et demande beaucoup d’énergie, d’engagement physique”, a-t-il révélé, toujours au Parisien. 

Cette intensité, le chanteur la retrouve tout de même encore aujourd’hui. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il présentera une version revisitée : “Ce jeudi, je vais l’interpréter dans une version expurgée. On a gardé la substantifique moelle en quatre minutes, avec de nouveaux arrangements. Je serai accompagné d’un piano et de claviers”. Preuve que 45 ans après la sortie de sa chanson, L’assassin assassiné conserve son écho.