Par

Briac Trébert

Publié le

8 oct. 2025 à 19h56

Le Covid-19 est de retour en France en cette rentrée 2025. Comme l’an passé. Du 29 septembre au 5 octobre 2025, d’après les derniers chiffres publiés par Santé Publique France, ce mercredi 8 octobre, le SARS-CoV-2 est toujours bien présent.

Et, si le Covid-19 « n’a pas encore eu de répercussion notable sur le système de soins », relève l’autorité sanitaire, l’évolution « reste à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines », met-elle en garde.  

La campagne débute très bientôt 

Début octobre, les passages aux urgences et chez SOS médecins pour Covid-19 ou suspicion de Covid-19 étaient (encore) en légère augmentation dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 0-4 ans.

Reste que les autorités sanitaires appellent à la vaccination des plus fragiles. Et la campagne débute très bientôt, à partir de ce mardi 14 octobre 2025 (et jusqu’au 31 janvier 2026), de manière à être couplée à celle contre la grippe.

Et un unique vaccin vous sera proposé pour vous faire vacciner cette année contre le Covid-19. 12 millions de doses de celui-ci ont déjà été livrées sur le territoire, informe Santé Publique France

Une autorisation de mise sur le marché en juillet dernier 

Le vaccin contre le Covid-19 injecté durant la campagne 2025-2026 sera, comme lors de la précédente campagne, le Comirnaty JN.1 de Pfizer/BioNTech, un vaccin à ARN messager adapté aux variants actuellement en circulation. Un vaccin qui existe en forme adulte, mais aussi pédiatrique (5-11 ans et 6 mois-4 ans).

L’entreprise pharmaceutique américaine Pfizer avait obtenu, le 25 juillet 2025, l’autorisation de mise sur le marché de ce nouveau vaccin adapté au variant circulant LP.8.1. Et la France a choisi cet unique vaccin, prêt à l’emploi (ne nécessitant pas de dilution).

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Concernant le choix de cette offre vaccinale, la France s’est appuyée sur les recommandations de la HAS, la haute autorité de santé, qui précisait le cadre. Le 13 janvier 2025, elle demandait l’utilisation préférentielle des vaccins à technologie ARN messager. Le 20 septembre 2022, l’utilisation préférentielle des vaccins adaptés au dernier variant en circulation. Les deux conditions sont donc réunies avec le Comirnaty JN.1 de Pfizer/BioNTech.

Avec la disponibilité des nouveaux vaccins adaptés LP.8.1, les anciennes versions ont ainsi été retirées « dans un objectif de simplification des circuits de distribution », explique santé publique France. Ce pourquoi le vaccin Comirnaty LP.8.1 sera le seul vaccin à ARNm distribué durant cette campagne automnale 2025.

C’est quoi un vaccin à ARN messager ?

Dans le cas des vaccins à ARN, il s’agit de faire produire les fragments d’agents infectieux capables de stimuler la réponse immunitaire directement par les cellules du patient, explique l’Inserm, l’institut national de la santé et de la recherche médicale.
Le principe est donc d’injecter dans des cellules du tissu musculaire l’information leur permettant de produire une protéine soigneusement sélectionnée et modifiée de l’agent infectieux contre lequel on souhaite obtenir une immunité. Les cellules de l’individu vacciné fabriqueront elles-mêmes transitoirement le constituant viral en question, qui sera reconnu comme étranger à l’organisme et déclenchera une réponse immunitaire spécifique.
Le vaccin de Pfizer emploie un ARN messager codant donc pour la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2 (prefusion spike glycoprotein – P2 S), la « clé » qui lui sert à Outre le fait que les vaccins à ARNm sont relativement faciles à produire et peu onéreux, leur adaptation à l’évolution des agents pathogènes peut se faire rapidement. Si de nouveaux variants viraux contre lequel le vaccin serait moins efficace émergent, il suffit (théoriquement !) de modifier la séquence de l’ARNm pour la faire correspondre à celles de ces nouveaux variants viraux afin de retrouver une efficacité optimale.

Des effets indésirables à ces vaccins ? 

L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait publié, le 4 février 2025, les rapports d’enquête de pharmacovigilance 2023-2024 sur les déclarations d’effets indésirables rapportés pour les quatre vaccins contre le Covid-19 qui étaient alors disponibles en France. Des vaccins sûrs, résumait l’ANSM.

Pour le vaccin Comirnaty, un signal potentiel concernant de très rares cas « de neuropathies à petites fibres (douleurs à type de brûlure, principalement au niveau des pieds et des membres inférieurs) » avait été identifié, reconnaît l’ANSM.

Dans le cadre de la surveillance continue, un cas de maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique (SLA)) avait aussi été rapporté après une vaccination avec le vaccin Comirnaty. Mais ce cas a fait l’objet d’un examen collégial « qui a conclu que les données disponibles à ce jour ne permettent pas de retenir un lien entre la survenue de SLA et le vaccin », fait savoir l’ANSM.

Qui est concerné par cette dose, cet automne ?

Conformément à l’avis de la haute autorité de santé du 23 février 2023, il est fortement recommandé aux personnes les plus à risques de forme grave de recevoir une dose annuelle (à l’automne) de vaccin contre le Covid-19, notamment aux :

  • Personnes âgées de 65 ans et plus
  • Personnes atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de formes graves de maladie (hypertension artérielle compliquée, affections chroniques cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénales, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21, de troubles psychiatriques ou de démence).
  • Personnes immunodéprimées
  • Femmes enceintes, quel que soit leur trimestre de grossesse
  • Résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue durée (USLD)
  • Personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes
  • Personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.

La dose annuelle n’est plus recommandée pour les personnes non ciblées par les recommandations décrites ci-dessus. Néanmoins, si une personne n’est pas dans la cible et souhaite recevoir une vaccination, elle pourra en bénéficier gratuitement.

Qui peut vous vacciner ? 

Le délai à respecter après la dernière injection vaccinale ou la dernière infection Covid-19 est de six mois et ce délai est réduit à trois mois pour les personnes immunodéprimées et les personnes âgées de 80 ans et plus. Les vaccins contre le Covid-19 sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

Les professionnels de santé habilités à vacciner sont les médecins, les infirmiers, les pharmaciens, les sages-femmes et les étudiants en médecine ou pharmacie. Leurs compétences ont récemment été élargies en matière de vaccination. Ces doses de vaccin seront administrées exclusivement par injection intramusculaire « avec une surveillance de 15 minutes recommandée après la vaccination ».

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