«Il n’y a qu’une chose au monde pire que d’être l’objet de conversations : c’est de n’être pas l’objet de conversations », écrivait Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray. Et nul doute que Taylor Swift a lu ce roman.

« La règle du show-business est que si vous dites mon nom ou le titre de mon album tout au long de la première semaine de la sortie de mon album, vous m’aidez », a-t-elle répondu au micro de Zane Lowe sur Apple Music qui la questionnait sur la réception mitigée de la critique et de son public à son douzième album studio, The Life of a Showgirl.

Pour cette raison, la pop star n’a aucun mal à « accueillir le chaos » des critiques sur ses nouvelles chansons. Au-delà de ce coup de pouce volontaire ou non, Taylor Swift a affirmé « avoir beaucoup de respect » pour les « opinions subjectives des gens sur l’art » en général.

« Je ne suis pas la police de l’art », a lancé la chanteuse de 35 ans, qui est tout de même devenue récemment la première artiste féminine à dépasser les 100 millions d’albums vendus, de quoi l’aider à relativiser. Mais Taylor Swift l’assure, « tout le monde a le droit de ressentir exactement ce qu’il veut ». Et d’ajouter : « Notre objectif, en tant qu’artistes, est d’être un miroir. Souvent, un album est une façon vraiment, vraiment sauvage de s’observer ».

Sentiments variables

La fiancée de Travis Kelce a également constaté que le ressenti sur ses albums pouvait changer « au fur et à mesure du temps » en fonction de ce que son public traverse dans sa vie.

« Cela va affecter votre rapport à la musique que je produis à un moment donné », a-t-elle expliqué, se souvenant que certains fans lui avaient fait part de ce type de phénomène. « Ce que j’aime souvent dans ce que mes fans me disent, c’est : « Avant, j’étais quelqu’un qui ne s’identifiait pas à Reputation (album de 2017), et maintenant que j’ai traversé d’autres choses dans ma vie, c’est mon album préféré » », s’est-elle rappelée. « Ou encore : « J’étais une Fearless girl (2021), maintenant je suis obsédée par Evermore (2020) » ».

Ce type de variations s’inscrit dans l’« héritage » que Taylor Swift souhaite assurer et qu’elle a célébré lors de sa méga tournée mondiale Eras, qui est revenue sur toutes les « ères » de son travail en plus de vingt ans de carrière. L’Eras Tour, qui s’est terminé l’an dernier après avoir débuté l’année précédente, a par ailleurs enregistré plusieurs records, dont celui de la tournée la plus lucrative de tous les temps.