L’USS Bainbridge, destroyer du type Arleigh Burke de l’US Navy, a réalisé cette semaine une brève escale dans la base navale de Toulon. Le bâtiment fait partie du groupe aéronaval emmené par le porte-avions USS Gerald R. Ford, qui est de retour en Méditerranée.
Alors que les escales de bâtiments de l’US Navy étaient devenues rares ces derniers mois à Toulon, un destroyer américain s’est présenté au levé du jour, le mardi 7 octobre, dans la rade varoise. L’USS Bainbridge (DDG-96) s’est amarré aux appontements Milhaud de la base navale, à côté du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude de la Marine nationale. Un passage de courte durée puisque dès le mercredi 8 octobre, à 16 heures, le destroyer reprenait la mer.
L’USS Bainbridge à Toulon le 7 octobre.
L’USS Bainbridge à Toulon le 7 octobre.
L’USS Bainbridge fait partie de l’escorte de l’USS Gerald R. Ford, parti le 24 juin de sa base de Norfolk et qui avait rejoint la Méditerranée en juillet, faisant notamment escale à Marseille. Le dernier-né des porte-avions américains avait ensuite rejoint l’Europe du Nord au mois d’août, évoluant le long des côtes de Norvège, jusque dans la partie la plus septentrionale du royaume scandinave. Une phase qui s’est achevée avec l’exercice OTAN Neptune Strike, du 22 au 26 septembre en mer du Nord. Durant son déploiement dans cette zone, le Carrier Strike Group (CSG) 12 a évolué avec un certain nombre de bâtiments alliés, dont des unités françaises comme les frégates multi-missions (FREMM) Aquitaine et Bretagne, ainsi que le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme.
La FREMM Bretagne avec le CSG 12 au mois de septembre lors de Neptune Strike en mer du Nord.
Destroyer de la classe Arleigh Burke, dont 75 unités seront bientôt en service, l’USS Bainbridge est au standard Flight IIA. Reprenant le nom d’un ancien croiseur à propulsion nucléaire de l’US Navy, baptisé en l’honneur du commodore William Bainbridge (1774-1833), le DDG-96, construit par le chantier Bath Iron Works (BIW), dans l’État du Maine, est entré en flotte en novembre 2005. Long de 155.3 mètres pour une largeur de 18 mètres et un déplacement de plus de 9000 tonnes à pleine charge, il est armé par un équipage de 270 marins et peut dépasser la vitesse de 30 nœuds. Doté d’un système de défense aérienne Aegis, avec radar à panneaux fixes SPY-1D, ce bâtiment est équipé de lanceurs verticaux Mk41 avec un total de 96 cellules pour missiles de croisière Tomahawk, missiles surface-air SM-2, SM-3, SM-6 et ESSM, ainsi que des missiles anti-sous-marins VLA. S’y ajoutent une tourelle de 127 mm, un système d’artillerie multitubes Phalanx, deux canons de 25 mm et deux plateformes triples pour torpilles Mk32. Le destroyer peut, enfin, embarquer deux hélicoptères MH-60R.
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