La période de chauffe des écoles ne commence qu’après les vacances de la Toussaint, explique l’adjoint à l’Éducation du 8e arrondissement où les températures ont déjà chuté dans les classes en raison de l’aération matinale.

«Chers parents, il fait actuellement très froid dans les classes (13°C ce matin pour certaines) ». Le petit mot griffonné au feutre vert sur papier A4 et placardé à l’entrée de l’école primaire Jean Mermoz s’est rapidement retrouvé sur un groupe Facebook de vie de quartier. Il invitait les parents à «contacter les services municipaux pour régler ce problème». Mais ce ne fut pas la peine, l’adjoint au maire du 8e arrondissement en charge de l’éducation, Patrick Odiard (EELV), ayant directement réagi, un brin agacé.

«La période de chauffe des bâtiments municipaux (écoles, crèches, salles municipales, mairies, hôtel de ville, etc.) commence toujours (depuis des années, bien avant 2020…) après les vacances d’automne. En attendant… On met un pull si on a froid», a-t-il écrit en réponse aux inquiétudes. Si l’élu reconnaît auprès du Figaro une «phrase maladroite», certains internautes valident sa position. Lui-même enseignant, Patrick Odiard souligne que «depuis le covid, les classes sont aérées le matin pour la santé des enfants», faisant logiquement baisser la température.


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Des dizaines de milliers d’euros d’économies

«Je travaille dans une école « passoire thermique » qui n’a pas encore été rénovée, avec donc toutes les conditions défavorables en pareille situation, racontait l’élu dans son post Facebook. Je suis dans ma classe entre 3/4 d’heure et 1/2 heure avant l’arrivée des élèves. Quand ils entrent en classe, il fait déjà moins frais que lorsque j’arrive. Je trouve lamentable d’affoler les parents par un tel affichage». Il assure n’avoir reçu aucune réclamation des 28 écoles de l’arrondissement.

À Lyon, les chauffages des 207 écoles et autres bâtiments publics sont lancés aux vacances de la Toussaint, «afin d’avoir le temps de déceler et corriger d’éventuels problèmes de chaudière pour la rentrée», indique Patrick Odiard au Figaro.«Et cela ne date pas des écologistes». «Ce décalage de quelques semaines de la mise en route du chauffage se chiffre en dizaines de milliers d’euros dans le budget de la Ville», précise-t-il.

En cas de vague de froid exceptionnel, le calendrier peut être ajusté. Ce n’est pas le cas cette année, puisque les températures oscillent actuellement entre 10°C le matin et 20°C l’après-midi à Lyon.