Tahiti, le 8 octobre 2025 – Après la radio et la télévision, Maheata Smith, se lance dans l’écriture et a choisi Au Vent des îles pour proposer son tout premier livre de cuisine, “Mea Reka”, autrement dit “trop bon” en paumotu. Sur plus de 500 recettes, elle en a sélectionné 84, de l’apéritif au dessert en passant par les entrées et les plats. Une cuisine simple, efficace et pas chère, qui met en valeur les produits locaux dans des recettes revisitées aux saveurs de l’Italie, de l’Amérique et de l’Orient. À déguster sans modération.
Manger sain pour pas cher, c’est possible. Maheata le prouve avec son tout premier livre édité chez Au Vent des îles et qu’elle dédicacera ce samedi à la librairie Odyssey de 9 heures à 12 heures. “Mea Reka”, autrement dit “simplement bon” ou “trop bon” en paumotu, en référence à ses émissions quotidiennes en télé et en radio, c’est le titre de cet ouvrage dans lequel elle décline 84 recettes. “Dans toute ma cuisine, j’ai 80 % de produits locaux que je vais marier avec des saveurs du monde”, explique-t-elle. C’est son objectif : valoriser ces produits, mais aussi partager et sensibiliser la population à prendre le temps de cuisiner parce que “malheureusement, ils ne prennent plus le temps de le faire, ils mangent mal et se plaignent de la vie chère”.
Des crêpes avec un pâte à base de lait de coco, des quiches au “pota”, des crumbles à la “pomme étoile”, des tartes fines au carpaccio de thon… autant de recettes simples, efficaces, faciles à réaliser, et qui titillent les papilles rien qu’en les lisant. “J’adore le mā’a tahiti comme tout le monde, mais on ne va pas manger nos produits locaux que le dimanche”, dit-elle, et c’est notamment ce qui l’a décidée à “trouver comment les travailler plus facilement au quotidien”. Sa cuisine préférée : “La cuisine méditerranéenne avec beaucoup de soleil dans l’assiette.”
Un livre en hommage à ses racines
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, Maheata est originaire de Moorea et l’avant-dernière d’une fratrie de huit enfants. Sa cuisine, c’est avant tout un hommage à ses racines. À sa grand-mère paternelle d’origine tahitienne et chinoise d’abord. Sa première source d’inspiration qui avait “la facilité de sublimer un plat avec peu d’ingrédients, mais des produits frais”. Sa grande sœur qui habite aux États-Unis a aussi joué un rôle important puisque c’est elle qui l’a accompagnée et lui a redonné goût à la cuisine après un tragique événement dans sa vie personnelle. Si le pays de l’Oncle Sam n’est pas forcément réputé pour son art culinaire, ça lui a permis de “découvrir beaucoup de produits et de cultures culinaires en un seul endroit”.
Son papa enfin, qui lui a appris à pêcher à la ligne et à cultiver les légumes que la maman préparait chaque jour pour cette grande famille. Passionnée de cuisine depuis toute petite, elle savait qu’elle en ferait un jour son métier, mais “j’ai attendu jusqu’à mes 40 ans pour me lancer”, explique-t-elle. Elle est donc retournée sur les bancs de l’école pour passer son CAP cuisine, puis son diplôme au lycée hôtelier, avant de devenir cheffe cuisinier dans un restaurant de Papeete. C’est d’ailleurs son objectif ultime : avoir son propre établissement pour être en “contact direct avec ses clients, échanger avec eux et passer un bon moment”. En attendant, elle poursuit ses émissions et accompagne aussi les élèves en BTS Cuisine.