Le Mensuel : À quoi s’attendre pour cette nouvelle édition du Stunfest ?

Marine Le Cozannet : On retrouvera les éléments des anciennes dans une version plus petite, au 360 (fusion du 4Bis et de la Maison des associations, NDLR). On peut espérer jusqu‘ à 6 000 personnes sur les trois jours. L’entrée sera à prix libre.

En 2018, le Stunfest annonçait déjà un nouveau départ, mais s’est achevé sur une baisse de fréquentation et un déficit de 70 000 euros. Comment faire pour ne pas reproduire les mêmes erreurs ?

Christophe Torin : 3 Hit combo s‘est reconfigurée en association collégiale autour de huit thématiques : agora, conférences, freeplay, jeux de combat, médiation culturelle, musique, speedrun et création indépendante et amateur. Les projets sont désormais plutôt poussés par les adhérents. Ça évite des problèmes humains et des surcharges. Les associations, comme celle que je représente, Wuki Wuki, seront au cœur même de l’organisation.

3 Hit combo devient un collectif des acteurs du jeu vidéo en Bretagne. De quoi être reconnu comme une association culturelle ?

MLC : Être reconnu comme d‘intérêt général serait déjà un objectif important car cela nous permettrait d’obtenir du mécénat. On a perdu 100 000 € de subventions par rapport à ce qu’on pouvait avoir lors de la dernière édition, notamment parce que, l’année dernière, on n’a pas fait de festival.

Le Stunfest reviendra-t-il un jour au Liberté ?

MLC : C‘est une année d’expérimentation, tant sur le modèle de la gouvernance que sur la proposition qui est faite. Qu’est-on capable de mettre en place au sein d’un lieu qui est finalement déjà assez grand, avec un auditorium de 250 places ? Le Liberté posait des questions coûteuses comme le recours à l’intermittence. On était déjà en déficit par rapport à ce qu’on pouvait se permettre, et pourtant on avait de très bonnes billetteries.

Le Stunfest est membre du collectif des festivals engagés pour le développement durable. Comment conjuguer cette volonté avec un événement basé sur des technologies consommatrices d’électricité et de métaux rares ?

CT : Cette année, le but est de se baser sur les ressources qu‘a déjà l’association plutôt que de réinvestir dans quelque chose, puis de rester au maximum sur cette action. Même s’il y a des achats, des Switch 2 par exemple, le but est de réutiliser au maximum. Le public vient pour s’amuser, pas pour consommer.

MLC : Au-delà du développement durable, n’oublions pas le côté social. Avoir une billetterie accessible qui permette l‘accès à la culture, c’est déjà quelque chose.

Pratique. Stunfest, festival des cultures du jeu vidéo. Du 24 au 26 octobre, 360/Maison des associations. Rennes. Renseignements sur stunfest.com