Publié le
9 oct. 2025 à 8h21
Remplacés au fur et à mesure par la génération de SNA de classe Suffren, les sous-marins nucléaires d’attaque de classe Rubis sont destinés à disparaître là où ils ont été créés. C’est-à-dire à Cherbourg (Manche).
Ils sont au nombre de six. Alors que l’Améthyste et la Perle sont toujours en service actif, quatre (Rubis, Saphir, Casabianca, Émeraude) sont déjà de retour dans le Cotentin après 40 ans de bons et loyaux services, en attente de leur déconstruction.
Une unité devrait cependant échapper à cette morte lente : le Casabianca. Lancé en décembre 1984, le troisième exemplaire de la classe devrait, en effet, retourner à Toulon, son port d’attache.
Initiée par Josée Massi et Yannick Chenevard, respectivement maire de Toulon (Var) et député du Var, cette idée a fait son chemin. Une lettre au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en septembre 2024, avait officialisé cette demande, accueillie avec « enthousiasme » par le locataire de l’époque de l’hôtel de Brienne.
Depuis, au-delà de cet échange épistolaire, il semble que le dossier ait avancé. Mardi 7 octobre 2025, en déplacement à Cherbourg, Yannick Chenevard en a profité pour rendre visite au Casabianca et confirmer le futur retour du submersible en Méditerranée.
« De nombreuses étapes demeurent » pour son retour à Toulon
Ce bateau noir chargé d’histoire doit, dans quelques années, rejoindre Toulon pour y être ouvert au public. Toulon, premier port militaire d’Europe et cœur battant de notre Marine nationale, mérite un tel symbole. Le Casabianca portera la mémoire des marins qui ont servi à son bord et rappellera l’héritage de son illustre prédécesseur qui, en 1942, s’échappa de Toulon le jour du sabordage puis participa à la libération de la Corse et de la Provence.
Yannick Chenevard, député du Var et rapporteur du budget de la Marine à l’Assemblée nationale
L’histoire est forte effectivement entre la cité varoise et le SNA dont le nom sera de nouveau porté par un sous-marin de classe Suffren. Mais elle ne devrait pas s’écrire très rapidement. En 2024, la maire Josée Massi envisageait d’ailleurs une ouverture au public « pour 2038 ou 2039 ».
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« De nombreuses étapes demeurent », concède Yannick Chenevard. « Mais, en concertation avec l’État, les collectivités et institutions locales, nous pouvons le faire. Ce futur sous-marin musée sera non seulement un atout culturel et touristique, mais aussi un hommage vivant aux femmes et aux hommes qui consacrent, sous les mers, leur vie au service de la France. »
Yannick Chenevard, député du Var, présent à Cherbourg devant le sous-marin nucléaire d’attaque Casabianca. ©DR
À l’instar de Cherbourg avec le Redoutable, Toulon entend donc perpétuer son lien indéfectible avec les sous-marins. Vu l’incontestable succès du premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins à La Cité de la Mer, ce projet a de l’avenir.
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