Elle appelle à « trouver un compromis, de la droite républicaine aux élus socialistes ». Elisabeth Borne s’est redite ouverte à une suspension de la réforme des retraites, jeudi 9 octobre sur BFMTV, pour sortir de la crise politique. « Si c’est la seule voie pour sortir de la crise actuelle, qui va coûter des milliards à l’économie du pays, qui plonge tout le monde dans l’incertitude (…), ça vaut la peine de poser cette question », a estimé l’ex-Première ministre et actuelle ministre de l’Education démissionnaire. Elle s’est en revanche prononcée « clairement » contre une abrogation de la loi. Suivez notre direct.
Le Medef « très réticent » à une suspension de la réforme des retraites. « Si c’est pour acheter deux ou trois mois de stabilité, je dis non », a déclaré le patron du Medef, Patrick Martin, jeudi sur France Inter, ajoutant qu’il « ne faut pas toucher » à la réforme des retraites. « Le Premier ministre [démissionnaire] dit qu’il y a un chemin, ça peut être un chemin de croix », a-t-il estimé, ajoutant que le Medef est « très réticent » à cette proposition.
Agnès Pannier-Runacher ouverte à une cohabitation avec la gauche. Pour régler la crise politique actuelle, « on a essayé la droite, on a essayé le centre, alors pourquoi ne pas essayer la gauche ? », a déclaré la ministre de la Transition écologique démissionnaire, jeudi matin sur ICI Nord. « Il faut qu’on puisse s’accorder sur quelques points. Et il y en a beaucoup en réalité qui nous permettent, avec la gauche, d’avancer », a-t-elle estimé.
Le PS « réclame une cohabitation ». Patrick Kanner a exprimé, jeudi sur franceinfo, un « ras-le-bol de cette situation », estimant que la France a « perdu un mois » depuis la nomination de Sébastien Lecornu en tant que Premier ministre. « Nous réclamons une cohabitation », a insisté le président du groupe socialiste au Sénat.
Un Premier ministre nommé d’ici vendredi soir. Emmanuel Macron « nommera un Premier ministre d’ici 48 heures » sur la base des conclusions des négociations menées par Sébastien Lecornu, a annoncé l’Elysée mercredi soir. Chargé par le chef de l’Etat de mener de nouvelles consultations pendant deux jours, le Premier ministre démissionnaire a estimé sur France 2 que « les perspectives d’une dissolution s’éloignaient ». Il a estimé qu’un projet de budget pourrait être déposé dès lundi au Parlement.