C’est un artiste connu dans la région pour ses toiles aux couleurs chatoyantes, ses paysages dans lesquels on aimerait plonger, ou encore ses sculptures. Christophe Wehrung, peintre strasbourgeois, est mené par son intuition de la couleur. Nous l’avons rencontré à l’occasion d’une exposition à la Galerie L’Estampe, de Strasbourg.

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“Et votre tableau, vous l’aimez toujours ? J’ai entendu que vous l’aviez accroché dans votre cuisine… pas de risque de taches de gras ?” demande l’artiste, tout sourire, à une acheteuse, venue le rencontrer à la galerie. Si l’emplacement du tableau semble un peu incongrue à Christophe Wehrung, sa propriétaire, Véronique Boess, s’empresse de le rassurer. Il faut dire que ce paysage de champs de blés, grand et lumineux, est un précieux cadeau qu’elle et son mari se sont offert pour leurs 40 ans de mariage. “C’est une vraie fenêtre sur la nature”, nous explique-t-elle. “Nous pourrons le transmettre à nos enfants, c’est important”. 

Des toiles colorées, lumineuses, avec “des paysages dans lesquels on a envie de plonger”, assure Hélène Arrouays, galeriste de l’Estampe. Et c’est bien parce qu’elle apprécie le travail de Christophe Wehrung qu’elle lui a suggéré, l’an dernier, de réaliser une vingtaine de toiles pour une exposition dans la capitale alsacienne cet automne.

Pour les peindre, l’artiste nous explique qu’il les a quasiment commencées toutes en même temps, pour qu’elles se répondent. Une petite cuisine personnelle, qui prend du temps, “comme pour préparer un cassoulet”, assure-t-il.  Christophe Wehrung n’hésite d’ailleurs pas à donner dans l’analogie culinaire. “Pour cette toile-ci, j’ai l’impression d’avoir cuisiné japonais, pour cette autre, un peu alsacien, et celle-là, comme à Toulouse”.

Mais au bout du compte, avoue-t-il, ce n’est pas lui qui décide, c’est le tableau qui choisit la direction dans laquelle son pinceau va aller. D’où la nécessité de prendre du recul, de peindre, dans son atelier strasbourgeois, en faisant en permanence cinq pas en arrière et en regardant la toile dans un miroir, pour mieux la corriger, au besoin.  

Ce diplômé des Arts décoratifs l’avoue, pour lui, une toile n’est terminée que lorsqu’elle est vendue. Et les ventes ne sont pas rares à la Galerie l’Estampe, de Strasbourg, où les morceaux de nature lumineuse de Christophe Wehrung resteront exposés jusqu’au 11 octobre.