Des « pieds nickelés du survivalisme ». Trois personnes ont été condamnées, ce mardi 22 avril, à des peines de prison ferme ou avec sursis pour « non-déclaration d’armes » par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne (Loire).

L’un d’eux, un homme de 35 ans, gérant un magasin de matériel « outdoor » et paramilitaire, a écopé de la peine la plus lourde, soit 42 mois de prison, dont 24 avec sursis. Militant anti-Pass sanitaire durant le Covid, il avait fait l’acquisition de plusieurs armes de guerre pour le compte du deuxième individu, un jeune chef d’entreprise, au domicile duquel a été découverte une base de vie, avec un stock de vivres et de médicaments, ainsi que du matériel médical et chirurgical.

Âgé de 26 ans, cet homme, qui se présente comme un collectionneur, a reconnu avoir effectué du tir dans le massif du Pilat avec les fusils d’assaut et de précision dans lesquels il avait investi environ 30 000 euros avec les munitions. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.

Plus de 3 000 cartouches

La troisième membre du groupe, une infirmière de 52 ans, qui détenait deux fusils non déclarés et plus de 3 000 cartouches, a affirmé avoir rompu avec les milieux d’extrême droite qu’elle avait fréquentés dans le passé. Elle écope de six mois de prison avec sursis.

L’interpellation des trois comparses, décrits par une source proche de l’enquête de « pieds nickelés du survivalisme » avait suscité une vive émotion dans le massif du Pilat le 18 octobre 2021.

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L’opération avait été menée dans le cadre de « visites domiciliaires autorisées par le Juge des libertés et de la détention de Paris et opérées sous son contrôle, en lien avec le parquet national antiterroriste », dans le « contexte de surveillance accrue liée au déplacement dans la Loire une semaine plus tard du président de la République », a souligné auprès de l’AFP le conseil d’un des prévenus.