• Deux grimpeurs ont été secourus lundi soir dans les Hautes-Pyrénées grâce à un drone.
  • L’engin volant leur a largué du matériel de survie pour passer la nuit en montagne.
  • Une équipe de TF1 les a rencontrés et retrace cette opération sans précédent en France.

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Le 13H

Bloqués en montagne lundi 6 octobre, surpris par la tombée de la nuit, deux grimpeurs ont été secourus… par un drone. On les voit récupérer des couvertures de survie accrochées à un engin volant dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article.

« Le temps a joué contre nous, raconte face à notre caméra Cyril Espuga. Quand on est arrivé en haut de l’itinéraire, la nuit allait tomber. On s’est mis dans un endroit en sécurité et on a décidé d’appeler tous nos proches et les secouristes », poursuit l’alpiniste de 52 ans, piégé dans le cirque de Gavarnie (Hautes-Pyrénées).

Les deux alpinistes récupèrent le matériel attaché au drone de la police. - Capture TF1Les deux alpinistes récupèrent le matériel attaché au drone de la police. – Capture TF1

C’était quand même une sacrée aventure

Arnaud Trescazes, grimpeur de 22 ans bloqué dans le cirque de Gavarnie, au micro de TF1

Impossible de les héliporter de nuit, d’autant qu’ils ne sont pas blessés. Les secouristes ont donc utilisé un drone pour leur livrer des vêtements chauds afin d’affronter une nuit proche de zéro degré. « Je n’oublierai jamais cette nuit passée au cirque, garantit à son tour Arnaud Trescazes, 22 ans. Parce que déjà le froid, l’intervention des CRS… Je ne pensais pas du tout y rester la nuit. C’était quand même une sacrée aventure. »

7 minutes de vol contre plus de 4 heures de marche

C’est le télépilote Bertrand Ramanoel, de la section montagne CRS Pyrénées, qui leur a apporté de l’aide en 7 minutes de vol, contre 4 à 5 heures de marche pour les rejoindre à pied. « On a eu l’idée de leur acheminer ce matériel avec le drone en fixant sous le drone un bout de corde à lancer de 4 mètres, relate au micro de TF1 le brigadier chef de la police nationale. Et on a pu approcher au plus près le matériel des grimpeurs après 600 mètres d’élévation ». 

Le brigadier chef Bertrand Ramanoel de la section montagne CRS Pyrénées. - Capture TF1Le brigadier chef Bertrand Ramanoel de la section montagne CRS Pyrénées. – Capture TF1

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Si cette mission de sauvetage est exceptionnelle dans les Pyrénées à 2200 mètres d’altitude, ce procédé pourra être amené à se répéter. « Sur ces opérations un peu particulières où les gens ne sont pas blessés, mais perdus ou pris par la nuit et qui n’ont pas de frontales, on va peut-être pouvoir utiliser ce drone plutôt que d’engager des moyens héliportés ou terrestres », se projette le major Sébastien Abadie, chef de la section montagne CRS Pyrénées à la police nationale.

Une solution plus efficace dans certains cas et surtout beaucoup moins chère qu’un hélicoptère puisqu’elle ne mobilise qu’une seule personne.

Victor GAUTIER | Reportage TF1 : Solène CORNUAU, Marie HOLLENDER