Friedrich Merz, futur chancelier d’Allemagne et chef du parti de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), assiste à une session extraordinaire de la chambre basse sortante du Parlement, le Bundestag, à Berlin, en Allemagne, le 18 mars 2025. Son impopularité fait monter le parti d’extrême droite AfD.
Deux mois jour pour jour après les élections générales, l’Allemagne attend son nouveau gouvernement. Le chrétien-démocrate Friedrich Merz doit succéder dans deux semaines à Olaf Scholz qui gère toujours les affaires courantes. Mais la popularité du futur chancelier a sensiblement baissé et un sondage ce mardi 22 avril donne un résultat jamais vu à l’extrême-droite.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a atteint un score historique il y a deux mois avec 20% des voix. Dans un sondage publié ce mardi, l’AfD est créditée de 26% et devance les chrétiens-démocrates de Friedrich Merz.
C’est un coup de tonnerre politique avant même que le nouveau chancelier ne soit élu. La mise en place attendue d’une coalition entre les conservateurs et les sociaux-démocrates ne suscite aucun état de grâce.
La montée de l’extrême droite s’explique par la déception d’électeurs qui ont l’impression que Friedrich Merz ne tient pas ses engagements ou les remet en cause. Le président de la CDU avait promis une politique migratoire des plus dures et doit composer avec ses alliés sociaux-démocrates. Le programme massif d’investissements financé par de nouvelles dettes contredit la traditionnelle orthodoxie budgétaire des conservateurs.