Par
Brian Le Goff
Publié le
9 oct. 2025 à 18h43
« On l’appelle le 10 bis en référence au 10 septembre dernier. » À Rennes, le mouvement « Bloquons tout » veut réitérer la mobilisation du 10 septembre dernier, un mois jour pour jour après la tenue du précédent.
« Tout le monde est le bienvenu »
En effet, sur les réseaux sociaux, les collectifs de citoyens « Indignons-nous » et « Bloquons tout » ainsi que les organisations de jeunesse, comme l’Union Pirate, appellent le plus grand nombre à participer aux actions, notamment à la manifestation – non déclarée en préfecture – à partir de 14h, place de la République.
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Sollicité par actu Rennes, un militant du collectif « Indignons-nous » explique que « la mobilisation doit continuer encore et encore pour porter les revendications liées aux conditions de travail, aux salaires, à la réforme des retraites ».
On fait tous le même constat que l’État et le gouvernement ne nous écoutent plus. On a besoin de tout le monde : ceux qui ont de la bouteille dans la vie, comme les jeunes, qui se rebellent un peu partout dans le monde. Tout le monde est le bienvenu, car on en a tous marre. Il y a eu les manifestations des syndicats, maintenant, c’est aussi aux citoyens, loin des étiquettes, de faire leur manifestation. Ce qui compte, c’est que l’on soit tous ensemble.
Militant d’Indignons-nous Ille-et-Vilaine
De son côté, l’Union Pirate (UP) appelle également à rejoindre le mouvement, « comme les syndicats et organisations de jeunesse qui, au niveau national, estiment qu’il y a nécessité à se mobiliser le 10, mais aussi le 15 octobre », explique une représentante de l’UP.
Des actions de blocages pourraient être organisées dès 7h, vendredi matin. Toutefois, selon nos informations, elles ne devraient pas impacter la circulation sur la rocade de Rennes.
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Plusieurs revendications pour les jeunes
Là encore, l’objectif est de montrer que la lutte se poursuit et qu’elle ne se joint pas uniquement à l’intersyndicale. Ces organisations de jeunesse revendiquent :
- la mise en place d’un revenu d’autonomie pour les étudiants ;
- le besoin de redonner des moyens au Crous afin que tous les étudiants puissent avoir leur bourse ;
- le repas à un euro dans les restaurants U pour tous ;
- l’accès à des logements salubres ;
- l’investissement massif dans les universités publiques.
Enfin, ces organisations manifestent leur ras-le-bol et leur colère vis-à-vis de la situation politique.
Les syndicats « non sollicités »
Contactés par la rédaction, les syndicats Force Ouvrière et Solidaires 35 indiquent ne pas avoir été sollicités directement pour s’associer à cette journée.
Ainsi, Fabrice Lerestif, secrétaire local FO, n’appelle pas à se mobiliser : « Si c’est pour s’indigner, c’est d’accord évidemment. Mais ce que je veux aussi, c’est connaître la base revendicative du mouvement, comme la fin de la dernière réforme des retraites, de l’austérité galopante et la sauvegarde de la Sécurité sociale. Je ne veux pas être sur un registre ‘il faut tel ou tel ministre’, non. On ne doit pas changer, un syndicat doit rester sur le terrain syndical. »
Fabienne Portanguen, cosecrétaire de Solidaires 35, soutient également les actions du vendredi 10 octobre. En revanche, il n’y a pas d’appel spécifique à rejoindre le mouvement. « Il n’y a pas pu avoir de décision de l’union syndicale, qui n’a pas pu se réunir. Donc, il n’y a pas d’appel à la grève et ni d’actions de Solidaires, car cela demande la préparation et sur le temps imparti, nous n’avons pas pu nous mobiliser pour ce vendredi. »
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