Le rappeur français Nekfeu, à Paris, le 7 juillet 2015. MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
Un juge d’instruction va enquêter sur les violences sexuelles dont est accusé le rappeur Nekfeu par une ancienne épouse, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier jeudi 9 octobre, confirmant une information de Libération. Au cours de cette investigation, ce juge peut décider de mettre l’artiste en examen ou non.
Nekfeu avait été placé la semaine du 29 septembre au 5 octobre en garde à vue dans le cadre d’investigations pour des faits de viol, agressions sexuelles et violences habituelles sur conjoint dénoncés par son ancienne compagne, avant d’être remis en liberté.
« L’information judiciaire apparaît être le cadre le plus adapté pour examiner les paroles des deux époux, les très nombreuses pièces et plainte produites par M. Samaras [nom officiel du rappeur] », a commenté pour l’AFP Marie-Alix Canu-Bernard, avocate du rappeur.
Cette information judiciaire permettra aussi d’« examiner l’authenticité des pièces produites par madame, mais surtout d’assainir tout ce qui se dit à l’initiative de celle-ci dans la presse et sur les réseaux depuis de trop longs mois », a complété Marie-Alix Canu-Bernard.
Les avocats de la plaignante, William Bourdon, Rebecca Royer et Hannah Kopp, ont fait savoir que l’ouverture de cette information judiciaire « constitue une conséquence absolument cohérente au regard des lourdes charges déjà réunies à l’encontre de M. Ken Samaras ».
Le parquet de Paris, sollicité par l’AFP, n’a pas donné suite pour l’heure. Il avait classé sans suite, entre septembre 2023 et mai 2024, trois plaintes successives de son ex-épouse pour viol, violence et harcèlement.
La garde à vue de la semaine 29 septembre au 5 octobre s’inscrivait dans le cadre d’une nouvelle plainte déposée par cette femme pour les mêmes faits, selon des sources proches du dossier.
Lire aussi l’enquête | Article réservé à nos abonnés Le rappeur Nekfeu accusé de violences, sur fond de conflit de garde : la justice face à la thèse du « contrôle coercitif »
Lire plus tard