Ce mercredi au Fifac, réalisateurs, producteurs et diffuseurs se sont retrouvés pour une matinée d’échanges et de présentations de projets documentaires. L’occasion pour de jeunes auteurs de défendre leurs idées devant des partenaires potentiels.
Mercredi matin s’est tenue la sĂ©ance d’Open Pitch du Fifac. Un moment oĂą des rĂ©alisateurs prĂ©sentent leurs projets Ă des producteurs et des diffuseurs potentiels. Sept de ces rĂ©alisateurs ont, par ailleurs, bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accompagnement pour se prĂ©parer Ă l’exercice. PortĂ© par Docmonde et le PĂ´le Image Maroni, cette session s’intègre dans le programme Doc Amazonie CaraĂŻbe qui constitue, selon les organisateurs « l’un des piliers des rencontres professionnelles du Fifac. »
Premier à défendre son projet sur scène, Daniel Nlandu Nganga a sept minutes pour convaincre. Le réalisateur guadeloupéen est actuellement en train de développer le synopsis de son film, un documentaire, Au nom du père, l’affaire Georges Faisans. « Je raconte l’histoire de mon père, médecin d’origine congolaise, impliqué dans les événements indépendantistes des années 80 en Guadeloupe, indique-t-il. C’est une histoire d’amour, de filiation, de blessures intériorisées, de transmissions brisées et de mémoires oubliées, mais aussi de réconciliation, de la petite histoire dans la grande Histoire. »
Daniel Nlandu Nganga, réalisateur
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S’il a déjà un producteur, Daniel Nlandu Nganga est à la recherche d’un diffuseur, mais également d’un co-producteur pour donner une dimension plus internationale à son projet. « Il y a de bons retours des professionnels présents, mais à ce stade, rien de concret. On est encore dans les présentations », glisse-t-il après sa présentation.
Tout comme lui, Aliha Thalien, qui présentait son film Nos Îles au Fifac 2024, est venue défendre son projet en cours, Ne quitte pas ton pays, un film sur les conséquences du Bumidom.
Les réalisateurs ont 7 minutes pour présenter leur projet avant de répondre aux questions des producteurs et diffuseurs
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Avec son co-réalisateur, Nicolas Lecurieux, la réalisatrice martiniquaise recherche un producteur ainsi qu’un diffuseur. Durant la semaine, elle a bénéficié d’une résidence d’écriture pour préparer son pitch. « Cela m’a permis d’évoluer et de préciser les choses pour mon projet. »
Dans l’assistance, Gaby LingibĂ©, productrice, ne perd pas une miette des prĂ©sentations et du jeu de questions/rĂ©ponses qui suit. « C’est la première fois que j’assiste aux pitchs du Fifac. Je trouve cela intĂ©ressant pour rencontrer les auteurs et les rĂ©alisateurs. En tant que productrice, j’aime travailler avec des auteurs engagĂ©s dans leurs territoires, mĂŞme au-delĂ de la Guyane. » Lors de cette session, la productrice indique ĂŞtre davantage venue repĂ©rer des auteurs avec qui elle pourrait collaborer.Â
Un projet, c’est comme un mariage. On a besoin de voir avant si la vision de chacun peut matcher
Gaby Lingibé, productrice
Guy Gabon présent son projet intitulé Simone Schwarz-Bart, au nom des femmes
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Pierre-Olivier Pradinaud, réalisateur et producteur, habitué du Fifac, estime que, entre les projections, les ateliers et les rencontres, les choses évoluent bien. « Au fil des années, on voit émerger des auteurs. »
Parmi le public: des réalisateurs, des producteurs et des diffuseurs
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À la recherche d’un co-producteur et d’un diffuseur pour un projet de série documentaire, le Guyanais a apprécié la présence de diffuseurs. « Cette année, il y a eu TV5 Monde, France Télévisions et même la déléguée du Sunny Side of the Doc. Cela montre l’intérêt pour nos projets et la montée en puissance du Fifac.»