Le paiement par chèque n’a plus la cote. La fermeture du centre d’encaissement de Rennes, qui traite encore 8,6 millions de chèques par an, était dans les cartons. Elle vient d’être confirmée, de source syndicale, pour septembre 2027 par le ministère des Finances.
Une mauvaise nouvelle pour la cinquantaine de salariés que relativise néanmoins la CFDT Finances publiques d’Ille-et-Vilaine. « On ne peut se féliciter de la disparition d’un service public, estime Anthéa Martinez, la secrétaire départementale du syndicat. Mais, le renouvellement des machines vieillissantes aurait coûté extrêmement cher. Si conserver l’usine rennaise avait du sens dans le cadre d’une réindustrialisation du pays, la maintenir n’aurait pas été raisonnable dans le contexte économique actuel. Les salariés, eux, sont des fonctionnaires d’État à qui des postes, dans le département, vont être proposés. Ils devront être reclassés, formés à de nouveaux métiers. À nous, syndicat, de les accompagner dans cette reconversion. »
Le paiement par chèque restera possible
Pour la CFDT, la situation aurait pu être pire. « Nous évitons la privatisation, se réjouit Anthéa Martinez. Après fermeture, l’activité des centres d’encaissement de Lille et Créteil avait été transférée à un opérateur privé. Les résultats ne sont pas satisfaisants. Dans le cas de Rennes, l’abandon du traitement industriel des chèques ne signifie pas la fin de ce mode de paiement. L’activité sera redéployée vers des centres des impôts… La direction générale des finances publiques va donc garder la main. »
Les particuliers, après septembre 2027, pourront donc continuer à payer par chèques leurs impôts, leurs amendes, la cantine du petit ou l’Ehpad de la grand-mère…