Le covoiturage ce n’est pas que pour partir en vacances. C’est aussi pour aller tout simplement au travail. 10.000 conducteurs le pratiquent chaque jour en Île-de-France. Entre voies réservées et désormais lignes dédiées, Parigo vous explique tout.
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À première vue, Laurent s’apprête à faire un simple covoiturage. En réalité, cet employé de l’industrie automobile participe à une nouvelle forme de mobilité partagée, pensée pour faciliter les trajets domicile-travail en zone périurbaine.
Il est 7 heures du matin lorsque Laurent prend la route pour récupérer une passagère à Chevreuse (Yvelines), à cinq minutes de chez lui. Le rendez-vous a été fixé la veille, mais tout se passe via une application dédiée.
Le principe est simple : les automobilistes circulent sur une route identifiée comme “ligne de covoiturage”, avec plusieurs arrêts définis. À tout moment de la journée, les détenteurs d’un pass Navigo peuvent se rendre à l’un de ces points d’arrêt et lancer une demande de covoiturage.
Une alerte est alors envoyée aux conducteurs enregistrés sur la ligne. Si aucun d’entre eux n’est disponible dans les dix minutes aux heures de pointe, un taxi est automatiquement dépêché.
Ce matin-là, pas besoin de taxi. Leslie, qui travaille dans la même entreprise que Laurent, a été rapidement prise en charge. Elle fait partie des usagers séduits par ce mode de transport :
“Avant, je mettais deux heures pour aller au Technocentre et deux heures pour rentrer. J’ai décidé de déménager pour habiter dans une zone couverte par la ligne de covoiturage […] . C’est plus agréable de discuter avec Laurent le matin que de prendre les transports en commun où chacun est dans son coin. »
Pour le conducteur, l’intérêt est double : une rémunération de 2 euros par passager, et la satisfaction de rendre service.
Ce dispositif, encore en phase de déploiement, vise à améliorer les transports dans les zones périurbaines et rurales. Là où il est difficile d’implanter des bus ou des trams à forte capacité, la solution du covoiturage à la demande offre une alternative plus souple et plus économique.
“L’idée, c’est que les passagers utilisent le covoiturage comme ils prendraient un bus ou un tram qui passe régulièrement”, explique Thomas Matagne, président fondateur de la société ECOV. “Un bus toutes les dix minutes, c’est bien, mais il faut le remplir. Et il y a plein d’endoit où ça ne marche pas ».
Aujourd’hui, une trentaine de trajets sont réalisés chaque jour sur cette ligne de covoiturage.
► Pour en savoir plus, retrouvez Bertrand Lambert et ses invités : Victor Andraud, directeur impact chez Karos et Lucile Schmid, présidente de La Fabrique Ecologique.
► Parigo est diffusé ce samedi à 12 heures 35 sur France 3 Paris Île-de-France, ou en replay sur France.tv/idf