À Singapour, la FIA a, pour la première fois, placé un Grand Prix sous un régime de risque élevé lié à la chaleur. La fédération peut émettre cet avertissement jusqu’à 24 heures avant le début officiel de la compétition – soit avant les EL1 – si la température prévue atteint 31 °C ou plus. Une fois l’alerte activée, toutes les équipes doivent installer le dispositif de refroidissement prévu. Cette mesure fait suite au Grand Prix du Qatar 2023, où plusieurs pilotes avaient été victimes de malaise en raison de la chaleur extrême.

Ce gilet n’aide pas du tout.

Parmi ces dispositifs de refroidissement figurent les vestes rafraîchissantes. Les pilotes peuvent encore choisir de les porter ou non, leur utilisation n’étant donc pas obligatoire actuellement. La FIA a travaillé sur le règlement afin de s’assurer que ceux qui les utilisent ne subissent pas de handicap de poids : les pilotes qui ne portent pas le gilet doivent en effet ajouter un demi-kilo de lest dans la voiture pour garantir l’égalité des conditions. La plupart des concurrents ont d’ailleurs choisi de la laisser au placard à Singapour. 

Néanmoins, les avis dans le paddock sont pour l’instant partagés. George Russell a déjà utilisé le gilet à Bahreïn et a déclaré en avoir bénéficié pour terminer deuxième. Tous les pilotes ne sont pas aussi positifs, notamment en ce qui concerne le confort. Max Verstappen, par exemple, n’est pas convaincu.

« Non, je ne vais pas le porter [pour le Grand Prix Singapour] », a-t-il expliqué le samedi avant la course. « Je ne souffre pas vraiment de la chaleur, et il fera de toute façon chaud. Transpirer un peu ne me dérange pas, et au bout de quinze à vingt minutes, le gilet devient lui aussi très chaud. Donc ça n’aide pas du tout. »

Lando Norris et George Russell, épuisés après le Grand Prix de Singapour.

Lando Norris et George Russell, épuisés après le Grand Prix de Singapour.

Photo de: Steven Tee / LAT Images via Getty Images

En effet, le liquide de refroidissement circulant dans les tubes entourant le gilet serait efficace pendant environ une heure. Toutefois, passé ce délai, le liquide cesserait de refroidir et commencerait à se réchauffer, finissant par devenir brûlant et produisant l’effet inverse de celui recherché. D’autant plus que la plupart des Grands Prix durent bien plus d’une heure.

Obligatoire en 2026 ?

L’objection principale de Verstappen n’est pas tant que lié au gilet en lui-même, mais plutôt au fait que les pilotes pourraient être contraints de le porter à l’avenir. « Je pense que ce devrait être une option, que chacun puisse choisir de le porter ou non », a-t-il confié à la chaîne néerlandaise Viaplay.

« Cette saison oui [ils ne sont pas obligatoires], mais ce sera le cas l’an prochain. Et je ne suis absolument pas d’accord avec ça. C’est un peu ridicule, honnêtement. Au final, c’est une question de sécurité personnelle et de ressenti. Je ne pense pas qu’ils devraient rendre ça obligatoire. »

Interrogée par Motorsport.com, la FIA a précisé que l’obligation n’était pas encore définitive. Le gilet rafraîchissant a été l’un des sujets abordés lors du briefing des pilotes vendredi soir à Singapour, où les avis étaient effectivement partagés. Sa généralisation pour 2026 est actuellement à l’étude, mais la FIA a souligné qu’elle reste ouverte au dialogue avec les pilotes. C’est précisément la discussion que Verstappen souhaite avoir avec la fédération, le quadruple champion du monde préférant fortement que le port du gilet reste un choix libre dans les années à venir.

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