Le rappeur français Favé sort son deuxième album, «Pleins phares», le 10 octobre.Fifou
Du haut de ses 20 ans, Favé connaît un succès fulgurant. Avec 3,87 millions d’écoutes sur Spotify, un premier album et des singles qui ont cartonné, le jeune rappeur français d’origine colombienne revient avec un nouvel opus, «Pleins phares», prévu dans les bacs le 10 octobre 2025. Dans le cadre de sa tournée, il se produira le 20 novembre à Thônex (GE).
Comment décrivez-vous votre nouvel album?
C’est le deuxième. Il raconte donc un peu tout ce qui s’est passé ces deux dernières années durant lesquelles je n’avais rien sorti. Il parle des difficultés que j’ai pu avoir, comme des bonnes choses aussi. Je me livre un peu plus sur ma vie personnelle. Je rentre plus en détails que dans l’album précédent. On peut comprendre qu’il y a une prise de maturité.
Vous n’avez que 20 ans et vous connaissez déjà un immense succès dans votre carrière. Comment le vivez-vous?
On ne peut que bien le vivre, mais la difficulté, c’est de maintenir ce buzz que j’ai pu acquérir durant les précédentes années. C’est juste ça le challenge maintenant.
Vous arrivez donc à garder la tête froide?
Oui. Il faut juste être concentré et ne pas se laisser déborder par tout ça. Le plus important, c’est de rester et de continuer à atteindre ses objectifs.
Vous écrivez les paroles de vos chansons. Pensez-vous avoir une responsabilité dans les messages véhiculés à travers votre musique?
Oui, je me sens un peu plus responsable qu’avant, maintenant que je prends de l’âge. Je me rends compte que c’est vraiment les plus jeunes qui m’écoutent. Je prends donc plus en compte ce facteur de responsabilité.
Que dites-vous à ceux qui trouvent que les rappeurs sont des frimeurs qui véhiculent des messages souvent sexistes et agressifs?
C’est compréhensible que cela ne plaise pas à tout le monde. Il est vrai que certains messages, tout le monde ne peut pas les comprendre. Mais c’est juste notre manière de nous exprimer. Je pense me détacher de tous ces codes un peu clichés. Mais c’est quand même ce rap qui m’a fait à la base. J’aurai donc toujours un lien avec le rap. Je m’y reconnais donc, mais je trouve que je me diversifie.
Devenir rappeur a toujours été une évidence pour vous?
Le rap, c’est arrivé dans ma vie vers mes 16 ans. Avant ça, j’étais étudiant. Je cherchais à travailler, je me débrouillais. J’étais un jeune qui n’était pas forcément dans le rap. Aujourd’hui, cela représente toute ma vie. Je ne fais que ça. C’est comme ça que je m’exprime, que j’arrive à produire mes musiques.
Vos parents vous ont-ils encouragé dans ce choix de carrière?
Cela doit inquiéter tous les parents quand leur enfant leur annonce qu’il veut se lancer dans ce milieu. Les miens m’ont quand même soutenu. Et ils ont vu que pour moi cela a vite pris et que cela pouvait devenir sérieux, une fois que j’ai signé mes premiers contrats. Je n’avais pas de plan B. Ils sont fiers de moi maintenant.
Ludovic Jaccard (lja) est journaliste à la rubrique Stars&Co de 20 minutes depuis 2010. Ses sujets: la vie des célébrités, la musique, le cinéma et la télévision.