Olivier (prénom d’emprunt) habite dans un bel immeuble en pierre du 1er arrondissement de Lyon. Il y a plusieurs semaines, il reçoit la visite d’un agent de la Régie de l’Eau du Grand Lyon. «Il m’a dit que je ne payais ni l’abonnement, ni ma consommation d’eau. Et m’a demandé de souscrire un contrat ».

Le Lyonnais se dit alors « très surpris ». Mais concède s’être « interrogé une fois ou deux » sur sa facture d’eau. « J’avais regardé dans mes charges de copropriété et sur mon compte en banque pour trouver un prélèvement… J’y cherchais le nom de Veolia car je pensais que c’était le fournisseur d’eau … ».

Olivier y pense et puis oublie. Et la situation perdure pendant onze ans.

« J’ai demandé à tout payer rétroactivement ! »

« Quand je suis arrivé dans mon appartement, il y avait l’eau » se remémore-t-il. « Et puis, le notaire ne m’a rien dit… » plaide-t-il pour sa défense. Un peu piteux, il confie avoir proposé à l’agent « de payer rétroactivement tout ce qui était dû ».

« L’homme m’a répondu que ça démarrait aujourd’hui (alors que juridiquement, il est possible de remonter sur deux ans de consommation, ndlr) et que j’allais recevoir un mail pour m’abonner» poursuit Olivier. Ce qu’il fait immédiatement, preuves à l’appui.

« Je suis plutôt économe de nature et je m’intéresse à la question de l’eau. Je n’ai donc pas gaspillé la ressource toutes ces années ! » rassure le Lyonnais. « Apparemment, nous sommes plusieurs dans l’immeuble » souffle encore notre témoin.

Et au fait, l’eau, elle est comment ? « Elle a un sale goût ! Elle sent trop la javel, alors j’achète des bouteilles ».