Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 19,33 milliards de dollars (-9% sur un an) et un bénéfice net de 409 millions (-71%).

Le spécialiste américain des véhicules électriques Tesla a publié mardi des résultats inférieurs aux attentes, affectés par l’étroite collaboration de son patron Elon Musk avec l’administration Trump, par une gamme vieillissante et une concurrence accrue. «L’incertitude sur les marchés de l’automobile et de l’énergie continue d’augmenter tandis que l’évolution rapide de la politique commerciale affecte négativement la chaîne mondiale d’approvisionnement et la structure de coûts de Tesla et de nos pairs», a dit le groupe, dans un communiqué. «Cette dynamique, ainsi que le changement des sensibilités politiques, pourrait avoir un impact marqué sur la demande pour nos produits à court terme», a-t-il prévenu.

Vandalisme, appels au boycott, manifestations, Tesla est pris à partie aux États-Unis et dans d’autres pays depuis qu’Elon Musk s’est rapproché de Donald Trump, devenant un proche conseiller à la Maison Blanche et pilotant un programme de réduction drastique des dépenses fédérales. Ses ventes mondiales ont chuté plus abruptement qu’anticipé au premier trimestre, avec seulement 336.681 véhicules livrés (-13% sur un an), selon des chiffres publiés début avril. «C’est la première baisse des livraisons en plus de dix ans», a relevé lundi Briefing.com.

L’action stable

Selon le communiqué de mardi, le chiffre d’affaires a atteint 19,33 milliards de dollars au premier trimestre (-9% sur un an) et le bénéfice net 409 millions (-71%). Le consensus des analystes de FactSet tablait respectivement sur 21,13 milliards et 1,44 milliard. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur de référence pour les marchés -, le bénéfice net ressort à 27 cents, contre 45 cents un an plus tôt. Le consensus attendait 41 cents. Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Tesla était stable malgré cette contre-performance.

Le groupe a répondu à plusieurs interrogations des analystes, confirmant en particulier que ses projets de nouveaux modèles, y compris un véhicule meilleur marché, restaient «sur la trajectoire d’un début de production au premier semestre 2025».