Pour Elsa Zylberstein, « C’était mieux demain » est la rencontre de « Barbie » avec « Retour vers le futur ».

Le synopsis

Hélène est l’épouse modèle de 1958 : elle s’occupe des enfants, mitonne de bons petits plats et reste bien entendu aux petits soins pour Michel, son mari. Le jour où elle gagne une machine à laver, c’est l’euphorie ! Elle aura enfin un peu de temps pour elle. Michel ne l’entend pas de cette oreille : du temps pour quoi faire, non mais oh ! Il veut débrancher l’engin mais un coup de jus les catapulte tous les deux en 2025. Et Hélène de se découvrir cheffe d’entreprise et Michel homme au foyer… entre autres changements.

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La critique de Paris Match (4/5)

Cette comédie, c’est encore Elsa Zylberstein qui la résume le mieux : « C’est la rencontre de « Barbie » avec « Retour vers le futur ». ». Avec en plus un truc bien à nous : la fameuse exception culturelle française dans ce qu’elle a de plus noble et pas de plus pesant. Tout est dans le verbe et dans ce savant mélange de comédie et d’émotion. Les dialogues sont ciselés, les situations alternent le plaisir du cocasse et le délice du malaise, et le dilemme face auquel se retrouve l’héroïne a de quoi serrer le cœur (non, on ne spoilera pas).

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Et puis il y a le fond de l’affaire. Pas qu’une simple poilade franchouillarde, « C’était mieux demain » n’est pas un brûlot féministe. C’est un constat dont l’analyse se situe au milieu du gué. Il n’y a pas d’un côté la femme soumise qui finit par éclore comme une fleur et de l’autre un gros con bas de plafond qui finit par voir la lumière de la déconstruction. Il y a un couple qui s’aime profondément sans vraiment connaître ou comprendre le ressenti et les envies de l’autre. Le choc du futur va évidemment les secouer, et c’est le regard empreint de causticité sur notre époque qui apporte une plus-value à cette comédie dont la pertinence n’a d’égale que la sagacité des enseignements qu’elle procure.

De Vinciane Millereau.
Avec Elsa Zylberstein, Didier Bourdon…