Treize des quatorze membres du réseau de proxénétisme sur mineures qui comparaissent depuis ce lundi 6 octobre, au tribunal correctionnel de Toulouse, ont été condamnés à des peines allant de deux à six ans de prison. Le cerveau de l’affaire a écopé de 14 ans de prison.
Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné, ce vendredi 10 octobre, 13 membres d’un réseau de prostitution exploitant des adolescentes. Le cerveau de l’affaire, qui se fait appeler « Mowgli », a été condamné à une peine de 14 ans de prison.
Les douze autres membres du réseau, âgés d’une vingtaine d’années, ont été condamnés à des peines allant de deux à six ans d’emprisonnement, en fonction de leur degré d’implication dans le réseau qui prostituait des mineures de 14 à 16 ans, placées ou suivies par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). L’un des quatorze prévenus a été relaxé.
Le principal prévenu avait déjà été condamné dans une autre affaire à 25 ans de réclusion criminelle pour des faits d’enlèvement et séquestration suivis de mort.
Un enrichissement d’au moins 100.000 euros
Le procureur avait requis vingt ans contre lui, maximum de la peine encourue devant un tribunal correctionnel en état de récidive, contre Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, qui opérait depuis sa cellule de prison à Béziers, dans l’Hérault.
« Mettez-moi une peine, je la mérite. Mais je ne mérite pas vingt ans », avait-il lancé plus tôt vendredi depuis le box des prévenus, lors de sa dernière prise de parole devant le tribunal.
Il se serait enrichi d’au moins 100.000 euros de juillet 2023 à janvier 2024, période retenue par le tribunal, selon les estimations des enquêteurs.
RMC : 14/05 – Un nouveau réseau de proxénetisme a été démantelé à Lille – Bourdin Direct – 7h-8h »Le statut de victime reconnu »
« La responsabilité des uns et des autres a été reconnue. C’est une décision un peu du milieu. Car on aurait envie de dire que pour des faits aussi graves, aucune peine n’est suffisante », a estimé Jonathan Bomstain, avocat d’une partie civile.
« Mais le principal pour ma cliente était que le statut de victime soit reconnu », a-t-il ajouté.
« Ces jeunes filles n’ont jamais perdu leur dignité. On a fini la première étape. On arrive au bout. Elles sont reconnues victimes et c’était très important qu’elles le soient, pour qu’elles puissent ensuite le comprendre », a pour sa part déclaré Tabatha Merlateau, autre avocate d’une victime.