Par

Ugo Maillard

Publié le

10 oct. 2025 à 17h56

Vers la fin d’un feuilleton ouvert en janvier ? Depuis l’annonce de Christian Estrosi évoquant sa volonté d’interdire les bateaux de croisière de plus de 2 500 passagers, tous les acteurs du secteur y sont allés de leurs commentaires. Des maires de Villefranche-sur-Mer et Cannes, aux commerçants de la Côte d’Azur, en passant par les croisiéristes, chacun a avancé ses positions.

En juillet 2025, l’arrêté pris par la mairie de Nice a été jugé illégal par le tribunal administratif. Consciente de la demande émanant des pouvoirs publics, de Nice à Cannes, la préfecture des Alpes-Maritimes, autorité compétente en la matière, a repris la main sur le dossier des bateaux de croisière.

Comme nous l’indiquions sur actu Nice, dès le mois d’août et à l’initiative des services de la préfecture des Alpes-Maritimes, un groupe de travail s’est formé afin d’élaborer une charte départementale consensuelle d’accueil des navires de croisières dans les ports et sur le littoral de département.

Voici ce qui en ressort.

« Des mesures concrètes et harmonisées »

Ce vendredi 10 octobre 2025, le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux et le préfet maritime de la Méditerranée, Christophe Lucas ont présenté des « mesures concrètes et harmonisées » aux collectivités et acteurs locaux.

La préfecture va mettre en place plusieurs mesures qui seront inscrites dans un arrêté préfectoral, puis appliquées. Voici la liste.

  • Volume de débarquement de passagers par port :
    — Limité à une moyenne annuelle de 2000 passagers débarqués par escale et par port ;
    — Limité à 3000 passagers maximum débarqués par escale et par port.
  • Nombre d’escales (les escales à quai ne sont pas concernées) par port :
    — Limitée à 1 par jour pour les navires de plus de 1300 passagers ;
    — Limitation plus forte en haute saison, en juillet et en août, avec 15 navires par mois maxi
  • En cas de pic de pollution (déclarée par l’autorité préfectorale) :
    — Niveau 1 : réduction des émissions à partir de 3 milles nautiques des côtes ;
    — Niveau 2 : escale supprimée.
  • Obligation de signalement (capitainerie) à la Dir Med de tout dégagement de fumée inhabituel. La capitainerie exigera au navire de prendre les mesures de réduction des émissions prévue par la charte croisière durable.

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Nous remercions tous les maires et acteurs économiques pour l’esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve dans l’intérêt collectif de tous et partageons avec eux le souci de concilier la qualité de vie et un développement économique respectueux des enjeux d’adaptation aux changements climatiques.

Laurent Hottiaux
Préfet des Alpes-Maritimes

À noter que les navires des compagnies de croisière adhérant à la charte « Croisière durable en Méditerranée » (version 2025) sont prioritaires pour les autorisations d’escale.

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