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Rédaction Métropolitain

Publié le

10 oct. 2025 à 19h30
; mis à jour le 10 oct. 2025 à 19h34

Grâce au soutien de la Fondation d’entreprises du musée Fabre et à une subvention exceptionnelle du Fonds du patrimoine, géré par le service des musées de France, le musée Fabre a acquis par exercice du droit de préemption une œuvre d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) lors de la vente Artcurial à Paris, le 23 septembre dernier.

Début de carrière

L’Allégorie de la Poésie témoigne en 1174 des débuts de la prestigieuse carrière d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun qui devint, quatre ans plus tard, peintre officiel de la reine Marie-Antoinette dont elle exécuta plusieurs portraits. Tout traduit dans cette peinture l’ambition de la jeune peintre : son sujet allégorique, d’invention, est apparenté à la peinture d’histoire, placée au sommet de la hiérarchie des genres, devant le portrait ; son inspiration formelle, héritée des maîtres classiques français et italiens ; mais aussi le choix de représenter un grand nu, ici féminin, à l’expression assurée, en écho à l’exigence académique d’une parfaite connaissance de l’anatomie.


Elisabeth Louise Vigée Le Brun (Paris, 1755-1842), Allégorie de la Poésie, huile sur toile, signée et datée « Melle Vigée/1774 » en bas à gauche, H. 80 ; L. 65 cm.  (© Artcurial)

Cette allégorie constitue de fait une pièce rare dans le corpus connu de l’artiste, qui ne traita, d’après ses Souvenirs, qu’une douzaine de sujets de peinture d’histoire. Le choix du musée Fabre s’est porté sur cette œuvre atypique, qui s’inscrit dans ses collections, complétant une lacune entre les générations de Jacques Louis David et celle de François-Xavier Fabre. L’Allégorie de la poésie permettra ainsi de renforcer le discours du musée sur les circuits de formation des peintres à Paris et dans les provinces d’Ancien Régime. 

Dans la continuité du legs d’Antoine Valedau en 1836 et des campagnes d’acquisition menées récemment pour enrichir le musée d’œuvres d’Hortense Haudebourt-Lescot et Pauline Gauffier (2021) ou encore Jenny Legrand (2022), cette acquisition permet aussi de renforcer significativement la présence des femmes artistes du XVIIIe siècle avec un nom emblématique venu rejoindre Marie Thérèse Reboul et Adélaïde Labille-Guiard. Jusqu’à ce jour, l’artiste n’était évoquée dans la collection que par la copie d’un portrait légué au musée par Alfred Bruyas en 1876.

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Estimé entre 80 et 100 000€, le site d’Artcurial indique que le tableau a été acquis pour 328 000€. Une acquisition du musée Fabre permise grâce au soutien de la Fondation d’entreprises du musée Fabre et à une subvention exceptionnelle du Fonds du patrimoine

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