« Depuis deux ans, nous avons cultivé un truc au Rhenus. C’est une salle qui nous réussit plutôt bien, j’espère que ce sera encore le cas. »
Dans l’enceinte strasbourgeoise, le Strasbourg ATH, Léa Fargues en particulier, a fait vibrer ses supporters, en s’élevant un temps contre les meilleures comme Metz ou Brest et en y récoltant une première victoire contre Paris la saison dernière.
« Trouver un petit supplément d’âme »
« Il y a du monde, de l’ambiance, poursuit la gardienne de but de 27 ans, arrivée au SATH en 2022 (le club alsacien était alors en D2). C’est bien pour le handball féminin français, bien pour les “Piraths”. Nous sommes à notre aise dans notre petit chaudron de Truchtersheim, mais dans une grande salle, il y a forcément plus de spectateurs, plus d’ambiance, plus de ferveur. Ça ne peut que nous galvaniser davantage pour trouver un petit supplément d’âme. »
Les joueuses d’Anthony Favier et Louis Chaudeur en ont bien besoin en ce moment, elles qui viennent de s’incliner mercredi à Saint-Amand (26-23), leur quatrième défaite en cinq journées.
« Notre début de championnat est difficile, nous avions envie de gagner ce match et là, on a un peu le moral dans les chaussettes. On manque de confiance individuelle et collective. On attend un déclic qui sera le précurseur de quelque chose », espère Léa Fargues.
Le trouver au Rhenus devient presque nécessaire pour éviter de prendre trop de retard au classement. « Il faut gagner des matches, prendre des points pour se relancer et s’installer sur une pente ascendante », ajoute-t-elle.
Face à des Dijonnaises, finalistes du Final 4 de la Ligue européenne la saison dernière, mais hésitantes en ce début d’exercice (2 victoires), la chose ne semble pas impossible.
Mais le Strasbourg ATH en aura-t-il les moyens ? « On se trompe en parlant de l’état de forme de Dijon, il faut s’occuper de nous et de ce qu’il faut faire pour gagner » prévient la gardienne du SATH.
Alors, il faudra s’élever pour trouver quelque chose d’inédit ce samedi dans la lumière du Rhenus. Et se souvenir des sensations passées, se souvenir des belles choses.
Léa Fargues a une histoire particulière dans cette salle. Elle y a toujours été performante en D1 comme cet été durant l’Europ’A Cup où elle avait été élue meilleure gardienne du tournoi.
« J’aime l’ambiance des grandes salles, il y a un petit truc en plus »
« Moi, j’adore jouer au Rhenus ! Il y a toujours des endroits où l’on se sent mieux et moi j’aime y jouer, j’aime l’ambiance des grandes salles, il y a un petit truc en plus », précise la gardienne du SATH.
Il y a donc des ondes positives dans l’enceinte strasbourgeoise pour la native des Pyrénées-Atlantiques qui a grandi à Assat et commencé le handball à Bordes. Mais le sujet individuel est vite mis en perspective.
« Quelle que soit la salle où je joue, ça peut être à l’extérieur sur un terrain en bitume, il y a la même envie de faire un gros match, conclut Léa Fargues. Pour le moment dans cette saison, je ne réussis pas les performances que l’on attend de moi, c’est un peu en dents de scie. Alors j’espère faire une grosse performance individuelle d’abord pour apporter davantage au collectif. »
Les “Piraths” auront besoin de faire corps et de grandir encore pour réussir cette première au Rhenus, mais surtout pour réussir leur saison.