D’Opio à Callas, en passant par Bormes-les-Mimosas, la tradition de l’huile d’olive et des moulins ne s’est pas perdue. Un voyage qui sent bon la Méditerranée, dont le fruit et l’arbre sont de véritables emblèmes. 

Lorsque l’on vous dit Méditerranée, vous pensez au bleu de la mer, mais assez vite, vous vient sans doute en tête l’olivier. Un arbre symbolique en bien des aspects, et qui est devenu au fil des siècles un emblème du Sud de la France. Et que dire de son fruit, l’olive, un incontournable de la cuisine de chez nous, complètement caractéristique de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

On en fait de l’huile, bien sûr, mais aussi des mets pour les apéritifs, ainsi que des savons, des crèmes et toute une gamme de produits cosmétiques. Utilisée sous toutes ses formes, elle incarne un savoir-faire ancestral qui fait partie des traditions locales.

Opio et son iconique moulin

Ici, nous partons à la découverte de l’un de ses plus anciens usages et donc de l’un des plus vieux métiers agricoles : l’oléiculture. Du côté d’Opio notamment, dans les Alpes-Maritimes, on découvre l’un des plus grands moulins à huile de la région. Un site sauvé de l’abandon en 2024 par la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis. Au cœur de l’AOP niçoise sur ces denrées, il propose de la vente en direct et des visites. 

Il faut dire que plus de 10.000 visiteurs viennent tous les ans pour faire triturer (processus de transformation) leurs récoltes. Un bâtiment datant du XVe siècle et qui fait partie des trésors du village. Un lieu iconique pour la production, puisque c’est là que plus de 60 % de l’huile AOP maralpine serait fabriquée.

À Callas, un moulin presque centenaire

Une histoire semblable à celle du moulin de Callas, dans le Var. Dans ces parcelles, la famille Berenguier y cultive depuis quatre générations, soit 1928, une multitude de variétés : Ribier, Cayer Roux, Bouteillan ou encore Picholine. Il en sort des aliments plusieurs fois récompensés pour leurs qualités et leurs propriétés gustatives. 

Si, au XIXe siècle, la localité comptait plus de vingt monuments de ce genre, il est aujourd’hui le principal représentant. On peut d’ailleurs le visiter toute l’année, ce qui permet d’en profiter pour admirer l’ensemble des articles vendus, allant de la tapenade aux gels-douche – à l’olive évidemment, mais pas seulement – aux cuvées prestigieuses. 

Les oliveraies du littoral varois

Mais sur le littoral également, l’olivier est apprécié. À Bormes-les-Mimosas, par exemple, on retrouve le domaine Léouble, spécialisé dans le vin, mais qui dispose aussi d’une oliveraie de 20 hectares. Ce qui représente près de 5.000 pieds que la famille Bamford exploite afin de concevoir depuis 1997 deux huiles mêlant Provence et Italie.

Il nous faut pareillement évoquer la boutique du Comptoir provençal, qui, en plein cœur de la commune, met en lumière des denrées du Sud, dont l’olive et ses dérivés. Chez le voisin La Londe-les-Maures, signalons enfin le moulin du Haut Jasson et son verger AOP avec une huile vierge extra bio déclinée en trois fruités, vert, mûr et olives maturées.