ENQUÊTE – Jamais la colère et la défiance des dirigeants d’entreprise envers les responsables politiques français n’ont été aussi fortes.

« J’en ai ras le bol de faire visiter notre usine à des ministres qui changent tout le temps, lâche Emmanuel Vasseneix, PDG de LSDH, groupe agroalimentaire du Centre-Val de Loire. De Gaulle avait un cap. Nous, nous n’avons plus ni cap ni solidité politique. Les hommes politiques jouent avec notre argent, nos économies et notre modèle social. C’est un manque de responsabilité et de respect vis-à-vis des électeurs et des institutions. Jusqu’où doit-on tomber pour avoir un sursaut ? Je ne vois pas comment le prochain premier ministre ne va pas se gaufrer comme les précédents… »

La folle semaine politique qui vient de s’écouler a encore creusé l’écart entre les dirigeants d’entreprise et les responsables politiques. Responsables ? Irresponsables, plutôt, à en juger par la colère et les commentaires acerbes, et la plupart du temps sous couvert d’anonymat, de tous les dirigeants interrogés par Le Figaro. « Ils sont complètement nuls, résume le patron d’un géant des médias. Le spectacle est lamentable et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Cela fait cinquante ans qu’ils sont nuls, cela fait cinquante ans qu’ils surpromettent et qu’ils sous-délivrent. Dans n’importe quelle société privée, ils auraient tous été virés. Et une fois qu’ils échouent, ils montent volontairement les Français les uns contre les autres pour se dédouaner…

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Le Figaro

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