Quatre jours après la publication de l’arrêté préfectoral ordonnant la fermeture de la mosquée des Bleuets pour deux mois, l’imam, l’association et les fidèles en demandaient, en référé ce vendredi 10 octobre, la suspension devant le tribunal administratif. Ils ne s’attendaient sûrement pas à voir le préfet de région se déplacer en personne pour défendre sa décision.
« Je ne mets pas fin aux activités périphériques »
Lors de l’audience, les avocats dénoncent une « atteinte à la liberté de culte pour quelque 500 fidèles, à la liberté d’expression » et « une entrave aux activités au profit des plus pauvres » notamment. « Je ne mets pas fin aux activités périphériques, répond le préfet, Georges-François Leclerc, avant de renvoyer les fidèles des Bleuets « aux 64 autres mosquées à Marseille ». Parmi les solutions de repli envisagées dans les 220 pages du mémoire de défense, « deux mosquées des alentours, aux Cèdres et à la Renaude » mais aussi celles de Frais-Vallon (13e) ou de Corot (13e). « La mosquée de la Renaude est fermée, dans un quartier fléché à la démolition, celle des Cèdres est déjà surfréquentée, riposte Me Chekkat, avocat de l’imam Smaïn Bendjilali. À Corot, c’est un garage aux allures…