Sur la story que la princesse a posté sur son compte Instagram, elle pose auprès de son compagnon Ben-Sylvester Strautmann et de la belle-sœur de ce dernier, Ekaterina, épouse d’Ernst August Jr. Derrière le trio, on reconnaît les œuvres de George Condo, immense artiste américain auquel le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une passionnante rétrospective. L’homme est l’une des dernières figures actives ayant fréquenté la Factory de Warhol, complice dans les années 1980 de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. La toile au fond de l’image à droite est d’ailleurs un hommage à Keith Haring, disparu à l’âge de 31 ans en 1990. Depuis, Condo a mis sa virtuosité au service d’autres interrogations plastiques, s’inspirant souvent des artistes européens dont Rembrandt ou Picasso. La princesse Alexandra de Hanovre accompagne l’image de ces mots, “Most amazing show” – l’exposition la plus incroyable. Mais pour elle, le plaisir de découvrir ces 130 œuvres réunies pour la première fois se double aussi de celui de retrouver un artiste qu’elle avait déjà croisé voilà deux ans.

Capture d'écran du compte Instragram de la princesse Alexandra de Hanovre

Capture d’écran du compte Instagram de la princesse Alexandra de Hanovre © Princesse Alexandra de Hanovre – @alex.hanover – Instagram

Humanoïdes associés

En effet, de mars à octobre 2023, le Nouveau Musée National de Monaco avait accueilli dans les espaces de la Villa Paloma l’exposition intitulée “Humanoïdes”, en référence à une préoccupation centrale de l’œuvre de Condo portant sur la révélation des émotions profondes des individus au-delà de la surface et des apparences, souvent trompeuses. “L’Humanoïde n’est pas un monstre de science-fiction, c’est une forme de représentation qui utilise des moyens traditionnels pour faire remonter les émotions profondes à la surface d’une personne” avait alors expliqué l’artiste face à ses portraits dont l’extravagance colorée recélait une profondeur inattendue.

Une œuvre que la princesse Alexandra de Hanovre avait alors découverte en présence de l’artiste, mais aussi de sa famille, car le prince Albert de Monaco, la princesse Caroline de Hanovre et Charlotte Casiraghi et Ben Sylvester Strautmann avaient également assisté à l’évènement.

La princesse Caroline de Hanovre, Charlotte Casiraghi, George Condo et Alexandra de Hanovre durant le vernissage de l'exposition Humanoïdes de l'artiste George Condo au Nouveau Musée National de Monaco, le 30 mars 2023.

La princesse Caroline de Hanovre, Charlotte Casiraghi, George Condo et Alexandra de Hanovre durant le vernissage de l’exposition Humanoïdes de l’artiste George Condo au Nouveau Musée National de Monaco, le 30 mars 2023. © Bruno Bebert / Bestimage

Liens anciens

Et les liens que l’artiste entretient avec la famille de la princesse Alexandra suivent d’autres ramifications inattendues. À l’image de sa collaboration avec la Compagnie des Ballets de Monte-Carlo, dirigée par Jean-Christophe Maillot et présidée par Caroline de Hanovre, pour laquelle George Condo a réalisé un rideau de scène dès 1998. Puis en 2004 à la galerie londonienne Spruth Magers et en 2007 à l’occasion du vernissage de son exposition à la Galerie Simon Lee sur Berkeley Street, c’est le père d’Alexandra, le prince Ernst August de Hanovre, que rencontrait George Condo !

George Condo et Ernst August de Hanovre lors du vernissage de l'exposition de l’artiste à la Galerie Simon Lee, Berkeley Street à Londres, le 6 février 2007.

George Condo et Ernst August de Hanovre lors du vernissage de l’exposition de l’artiste à la Galerie Simon Lee, Berkeley Street à Londres, le 6 février 2007. © Davidson/Goff/Starface

L’artiste, quelques heures avant la visite d’Alexandra de Hanovre, nous a fait quelques confidences sur la tenue de cette grande rétrospective parisienne. “C’est une grande fierté d’être exposé ici. Le dialogue entre les œuvres exposées n’est pas né de leur présentation dans l’ordre chronologique. Nous avons constitué des cycles et fait dialoguer les peintures qui avaient du sens ensemble, qu’elles datent de 1991 ou de 2019. Je ne sais pas si je me suis amélioré en tant qu’artiste parce que lorsque je retrouve certains de mes dessins dans mes tiroirs que j’avais faits à 4 ou 15 ans, ils ont été la base d’idées que j’ai pu peindre plus tard. Ces débuts étaient comme des graines, qui une fois plantées ont poussé et sont devenues des fleurs ou des arbres…”

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