Publié le
11 oct. 2025 à 7h06
Jeudi 9 octobre 2025, la Ville de Toulouse a annoncé reconduire l’arrêté anti-prostitution. Uns stratégie mise en place, dès 2014, pour interdire la prostitution dans plusieurs quartiers. « Conformément aux engagements pris, et en appui du travail quotidien de nos Municipaux, nous prolongeons l’arrêté interdisant en certains lieux les allées et venues liées à la prostitution. Cet arrêté et l’action des policiers permettent de limiter les nuisances subies par les riverains », a indiqué sur X Emilion Esnaul,t l’adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité. Voici les quartiers et les rues visés.
Les quartiers visés par l’arrêté sont les suivants : Matabiau, Ponts-Jumeaux, Minimes et Salade. Là « où de nombreuses personnes se livrent à la prostitution, exercent quotidiennement leur activité sur les dépendances de la voirie communale, rues, quais, places, trottoirs, espace de stationnement et voies privées ouvertes à la circulation publique », explique la mairie de Toulouse dans l’arrêté.
Dans le même arrêté, la mairie dénonce une activité qui génère « de nombreuses altercations verbales, et invectives », mais aussi « une pollution quotidienne sur la voie publique par le jet ou l’abandon d’objets divers tels que déchets alimentaires, mouchoir en papier, lingettes, protections hygiéniques, préservatifs usagés ou autres déchets ».
Les nouvelles rues visées
Voici les rues concernées par le nouvel arrêté municipal :
Dix d’arrêtés anti-prostitution
Cela fait plus de dix ans que la mairie de Toulouse reconduit annuellement ses arrêtés anti-prostitution.
En 2014, la prostitution était interdite sur deux quartiers ciblés. Ponts Jumeaux/Minimes, avec le boulevard de Suisse, boulevard Silvio-Trentin, Barrière de Paris, haut de l’avenue des Minimes, l’avenue Frédéric-Estèbe. Et le quartier Matabiau avec toutes les rues entre la Concorde et la rue Bayard et deux rues du quartier du Raisin.
Des extensions
Cet arrêté était limité dans le temps et l’espace, mais a, chaque année, été reconduit par le Capitole.
Depuis 2014, le périmètre a été étendu : en mars 2015 vers le Nord de la ville (une partie de l’avenue des États-Unis, l’avenue de Fronton, la route de Launaguet, le boulevard Pierre et Marie Curie), en 2019 (le long du Canal du Midi, entre autres), puis en 2020.
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« Nous avons mis en place ces arrêtés, car il y avait des zones où les plaintes des habitants concernant les nuisances causées par la prostitution étaient répétées. Rien que sur le boulevard de Suisse (quartier des Minimes, NDLR), il pouvait y avoir une cinquantaine de prostituées », expliquait en 2024 à Actu Toulouse Émilion Esnault, adjoint du maire en charge de la sécurité.
« Diminuer les nuisances »
Il poursuivait :
« Ces arrêtés avaient pour vocation de diminuer les nuisances. Nous n’avons pas la prétention d’arrêter la prostitution. Les zones interdites ne concernent que quelques rues sur des centaines à Toulouse. Rien ne les empêche d’aller exercer ailleurs », conclut l’élu à la sécurité.
Selon la mairie de Toulouse, « entre 2017 et 2023, le nombre de plaintes n’a fait que diminuer, et a été divisé par cinq. Entre 2014 et 2017, on recevait environ 1 200 plaintes par an ; en 2017, 926 ; et en 2023, plus que 266 plaintes ».
« Les arrêtés aident franchement »
Selon le comité Minimes-Barrière de Paris, il y a eu un vrai changement suite aux arrêtés :
« La présence d’une police dissuasive, avec les gyrophares, a été efficace. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir. S’il y a des prostituées, elles le font discrètement. Les arrêtés aident franchement les riverains », indiquait son président, Serge Baggi, à la même époque.
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