Après sa victoire inattendue à Singapour,
Mercedes se retrouve sous le feu des critiques. Certains
concurrents suspectent l’écurie allemande d’avoir profité d’un
aileron avant trop « souple ».

La victoire de George Russell à
Singapour a surpris tout le paddock. Mais rapidement, des rumeurs
ont commencé à circuler : et si la Mercedes W16 cachait un secret
aérodynamique ?

Les images embarquées du
Britannique, notamment celles prises dans les longues lignes
droites du circuit de Marina Bay, ont montré un mouvement visible
de l’aileron avant. Certains observateurs y ont vu un possible
système flexible capable d’améliorer la vitesse de pointe tout en
conservant de l’appui dans les virages.

Ce type de dispositif, souvent
controversé, avait déjà poussé la FIA à renforcer ses tests de
rigidité en début d’année. L’objectif : s’assurer que les ailerons
ne se déforment pas artificiellement pour contourner le
règlement.

Mercedes se défend

Face aux insinuations,
Mercedes n’a pas tardé à réagir. L’équipe de Brackley assure que
son aileron avant respecte scrupuleusement les règles
techniques.

« La question de l’aileron
avant est largement surestimée, a déclaré un ingénieur de
l’équipe. Les règles sont claires, et la FIA n’a soulevé aucune
objection depuis. »

Selon la formation allemande,
la nouvelle conception modifie simplement la répartition de la
force d’appui, sans recourir à une flexibilité interdite. Le
comportement aérodynamique observé serait donc une conséquence
naturelle du design, et non d’un système illégal.

Une vérification complète de
la FIA attendue

Comme après chaque victoire en
Grand Prix, la monoplace gagnante fera l’objet d’un contrôle
technique approfondi. La Mercedes de George Russell sera inspectée
par les officiels de la FIA avant la prochaine manche à Austin.

Ce processus vise à garantir
qu’aucune innovation n’a franchi la ligne rouge du règlement. Si
une irrégularité était détectée, la sanction pourrait être sévère —
mais Mercedes se montre confiante.

Le patron de l’équipe, Toto
Wolff, a pour sa part une explication bien différente à la réussite
de Singapour. Selon lui, le tournant est venu de la décision
d’arrêter le développement de la W16.

« Cela semble nous aider de
ne plus modifier constamment la voiture, a-t-il expliqué.
Nous avons atteint une plateforme stable, permettant à nos
pilotes de trouver plus facilement les bons réglages. »

Un choix stratégique qui
pourrait porter ses fruits : stabilité technique, confiance
retrouvée, et peut-être… un retour au premier plan pour
Mercedes.