Professeur de français, poète, engagé de longue date auprès des Cafés littéraires, Julien d’Abrigeon présente son premier roman, “Qui tombe des étoiles”. Rencontre.
Quel est ce livre que vous allez présenter, “Qui tombe des étoiles” ?
C’est mon premier roman, mais mon 6e livre. Je suis issu de la poésie. J’écris aussi de la poésie en prose. Un de mes recueils s’intitulait “Sombres abords”. “Qui tombe des étoiles” fait partie des livres de la rentrée. Ce n’est pas un roman classique. Plutôt de la littérature expérimentale, de recherche. Il comprend une trentaine de récits de chutes entremêlés. Christa McAuliffea a rêvé d’espace toute sa vie. Le 28 janvier 1986, elle embarque à bord de la navette Challenger, qui explose juste après son décollage. Le peintre Nicolas de Staël dévoile la face sombre de ses amours. La parapentiste Ewa Wisnierska est aspirée par un gigantesque cumulonimbus…
Vous allez participer à plusieurs rendez-vous autour de ce livre. Quels seront-ils ?
Samedi 11 octobre, je serai en dédicace de 11 h à 12 h 30 au foyer du théâtre. Le même jour, à 14 h, un parcours musical à travers le roman sera proposé à la médiathèque. Je serai accompagné de l’équipe musique. Toujours samedi, à 20 h, à la salle Saint-Martin, je réaliserai une lecture performance avec Foray lors d’une séquence poésie avant la soirée des 30 ans. Dimanche 12 octobre, à 10 h 30, je serai au Préau, à Aubignas.
“Qui tombe des étoiles” est nommé pour deux prix…
Il figure dans la première liste pour le prix Médicis (une première sélection de romans a été annoncée le 12 septembre dernier, où figurent notamment Emmanuel Carrère et Laurent Mauvignier, N.D.L.R.), et dans la liste du Prix Wepler-Fondation La Poste. Ce ne sont pas n’importe quels prix. Ce sont les plus intéressants à mes yeux.
De quand date votre engagement auprès des Cafés littéraires ?
L’ancienne présidente, Odile Roulot, était une collègue du lycée des Catalins. Elle m’a invité pour une première lecture en 2007. Ça avait très bien marché. Puis je suis rentré dans l’équipe. Je suis bénévole depuis 2007, chargé de la carte blanche “Poésie”. Le texte de l’affiche de l’édition 2023, où on voyait un homme prendre une douche de mots, c’était moi aussi. Je suis aujourd’hui le plus ancien, avec Sonia.
L’action des Cafés Littéraires pour promouvoir l’amour du livre résonne-t-elle avec votre propre travail ?
Bien sûr ! On trouve encore beaucoup de gens qui lisent, mais souvent de très mauvais livres. Je défends non seulement le livre mais aussi la littérature hors du livre, comme les poésies performances. La littérature n’est pas que dans les livres. Même les publics empêchés peuvent y accéder !
Pourquoi vous êtes-vous tourné vers la poésie plutôt que d’autres formes de littérature ?
Je me suis intéressé à la poésie à partir de la fac. Singulièrement la poésie contemporaine, loin des clichés. Depuis, cela ne m’a plus quitté. Ce qui me plaît avant tout c’est la création littéraire, que ce soit la poésie, le roman ou le théâtre.
“Qui tombe des étoiles”, Julien d’Abrigeon, Le Quartanier, 2025, 216 p., 20 €, 14,99 € numérique.