Publié le
11 oct. 2025 à 11h16
Voilà un moment que je ne m’étais pas assis à la table du Contre-Pied aux Carmes. Parce que souvent déçu, ou pas totalement convaincu par des plats qui manquaient d’impact. Sans parler de l’addition qui elle, ne s’oubliait pas facilement… Pourquoi y retourner ? Tout simplement parce que la proposition vient tout juste de changer. Tout en gardant la même équipe : la cheffe Anaïs Sadek, toujours épaulée par son compagnon Thibaut Martin, sommelier avisé actif en salle.
Le changement, c’est maintenant
Six ans après les débuts, la bistronomie un rien prétentieuse a été remisée pour laisser place à une cuisine bistrotière de tradition française, plus que jamais dans l’air du temps. Ce qui signifie aussi plus abordable, avec un menu à 23€ le midi, et 36€ le soir (possible également de piocher dans la carte, avec harengs pommes à l’huile, croquettes de pied de cochon ou boudin noir).
Un nouveau nom
Pour incarner cette identité rafraichie, il fallait trouver un nouveau nom. Le choix s’est porté sur Le Coq en Pâte. Expression cocardière, et plutôt bien réfléchie à la lecture de l’ardoise très resserrée, nourrie de plats lisibles aux alléchantes promesses. Qui se confirment d’emblée dès que ma cuillère est venue caresser ce velouté de cèpes (c’est la saison, profitons-en). Entrée gaillarde s’il en est, surtout quand un œuf mollet et quelques croutons s’invitent dans l’assiette. Équilibre parfait, un puissant parfum de sous-bois, sans qu’une abondance de crème ne vienne gâcher cette harmonie délicate.

Grande et lumineuse, la salle reste agréable. ©L.M.M.Baba du baba à l’Armagnac
Réchauffé d’emblée, j’attends avec confiance le plat de résistance : un porc noir gascon confit, accompagné d’une caponata et d’un jus réduit. Encore une fois un sans-faute, avec une pleine générosité et des cuissons impeccables sur la viande et les légumes. Pas raisonnable pour un sou, je me décide à prendre un dessert. Le chou pâtissier chocolat et quatre épices me fait de l’œil. Mais c’est finalement vers un classique indémodable que je me tourne : un baba, humidifié par une grande rasade de sirop d’Armagnac, servi face à moi. L’exécution est impeccable, avec une part de brioche ultra-moelleuse, et une crème montée avec soin. Un renouveau comme il faut !
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Plaisant de voir des desserts assumer leur générosité (©L.M.M.)Le Mangeur Masqué
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Le Coq en Pâte, 6 Rue des Prêtres, 31000 Toulouse
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