Un trafic international qui durait depuis le début de l’année entre l’Espagne et le nord de la France. Huit personnes, dont une avocate du barreau de Rouen, ont été mises en examen et placées en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafic de cannabis, a annoncé samedi le parquet de Lille.

Selon le procureur de la République Samuel Finielz, ce trafic « était mené de manière intensive, de multiples go-fast étant objectivés selon un rythme hebdomadaire ». L’avocate est soupçonnée d’avoir participé à ce trafic et d’avoir informé « les personnes visées dans la présente information judiciaire » de l’existence d’investigations en cours.

Des saisines de cannabis « comprises entre 100 et plus de 400 kg »

Ces investigations, qui ont mis à jour « un réseau organisé » important « par voie routière, du cannabis depuis l’Espagne à destination du nord de la France et des agglomérations de Rouen et du Havre », ont duré plus de six mois. L’enquête préliminaire a été ouverte le 17 mars sous l’autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, après le dessaisissement du parquet du Havre. Une information judiciaire a ensuite été confiée le 21 mars à un juge d’instruction de la Jirs de Lille.

L’interception de plusieurs convois, « composés de véhicules de grosse cylindrée faussement immatriculés et parfois dotés de caches aménagées », a conduit à des saisines de cannabis « comprises entre 100 et plus de 400 kg ». Une opération de police menée les 5 et 6 octobre, notamment par la police judiciaire du Havre, a conduit à l’interpellation de huit personnes, a précisé le procureur.

L’avocate notamment mise en examen pour « révélation d’informations sur une enquête ou une instruction »

À l’issue de leur garde à vue, sept personnes ont été mises en examen pour « importation non autorisée de stupéfiants » en bande organisée, « acquisition, détention, transport, offre ou cession non autorisés de stupéfiants » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ». Deux d’entre elles le sont également pour « blanchiment ».

L’avocate a été mise en examen pour « participation à une association de malfaiteurs », « complicité d’importation non autorisée de stupéfiants » en bande organisée », complicité de transport et détention de stupéfiants, « révélation d’informations sur une enquête ou une instruction » en lien avec la criminalité organisée à une personne susceptible d’y être impliquée et « blanchiment ».

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Toutes les personnes mises en examen ont été placées en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué Samuel Finielz.