Elle prend la plume pour défendre sa fille Lola, emprisonnée en Israël, et pour dénoncer l’État français qu’elle juge inactif vis-à-vis de la situation à Gaza. « Ma fille faisait partie de la flottille humanitaire Thousand Madleen, qui avait pour but de tenter de rompre le blocus à Gaza et d’apporter du lait pour bébé, des dispositifs médicaux et autres produits d’urgence » , rapporte cette femme, qui vit depuis vingt ans à Nantes.
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Les bateaux ont été arraisonnés, mercredi 8 octobre, dans les eaux internationales à 220 km de Gaza, par l’armée israélienne, « violation du droit international, qui n’a pas été dénoncée par le gouvernement français », constate-t-elle.
Prison de Ktziot
Les autorités israéliennes ont transféré les militants à la prison de Ktziot, « des témoignages relatent des maltraitances physiques et morales violentes à cette étape ». Jeudi 9 octobre, Odile Michel a enfin eu des nouvelles de sa fille : « Les autorités israéliennes intiment à ces membres d’équipage de signer un papier reconnaissant leur intrusion illégale sur le sol israélien. Un chantage est effectué pour qu’ils signent ce mensonge. »
Sa fille a refusé, elle a donc été jugée et sera « expulsable » à partir de dimanche ou lundi. Le rapatriement se ferait via la Jordanie, estime la mère qui veut témoigner de sa colère « sur le désengagement de l’État français. Le gouvernement français, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangèes, Jean-Noël Barrot, et contrairement au gouvernement espagnol, demande aux familles de prendre en charge financièrement ce rapatriement ».
Odile Michel précise que sa fille de 32 ans n’appartient à aucun parti politique, « elle milite pour la défense de l’injustice, du colonialisme et pour lutter contre le génocide en cours à Gaza. Elle vit à Marseille et a créé une association, De Marseille à Gaza, qui se bat dans ce sens. Elle a organisé de multiples événements : concerts, repas partagés, débats pour récolter des fonds pour envoyer à des familles gazaouis ».