ENTRETIEN – La fast fashion part à l’abordage des centres-villes, avec le très controversé Shein désormais en vente au BHV et dans plusieurs Galeries Lafayette de France. Pour le patron breton Jérôme Permingeat, c’est une menace contre le savoir-faire français.
Jérôme Permingeat est directeur général de Le Minor et président du Medef dans le Morbihan. Il a repris en 2018, avec Sylvain Flet, cette bonneterie créée en 1922 et installée à Guidel. L’entreprise emploie, aujourd’hui, 68 salariés en France pour un chiffre d’affaires de près de 4 millions d’euros. Et réalise 40% de ses ventes dans l’Hexagone. Pour lui l’ouverture de boutiques Shein aux Galeries Lafayette et au BHV est une «trahison politique».
LE FIGARO. – Le géant du prêt-à-porter chinois Shein , emblème de la fast fashion , a noué un accord pour implanter des boutiques dans les Galeries Lafayette de cinq villes en région et au BHV à Paris. L’annonce fait l’unanimité contre elle. Que vous inspire cette nouvelle ?
JÉRÔME PERMINGEAT. – Tout d’abord, il y a beaucoup de tristesse et un sentiment de trahison de la part de ces retailers comme les Galeries Lafayette qui ont porté un discours, pendant de longues années, de soutien de la fabrication traditionnelle et qui, aujourd’hui, intègrent…
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