« Hadouken! » Dans une ambiance survoltée, des milliers de passionnés s’affrontent depuis vendredi dans un dojo résolument moderne – le palais des expositions de Nice – à l’occasion de l’Evo, un événement inédit en Europe qui met à l’honneur les plus célèbres jeux vidéo de combat.

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À la mi-journée ce samedi 11 octobre, « tout roule » pour Julien Thomas, alias Alphen, l’un des meilleurs joueurs français de Street Fighter 6, félicité par ses amis après sa quatrième victoire consécutive sur l’un des 300 postes installés dans la salle du tournoi.
« J’ai gagné 2-0 à chaque fois, je me sens solide. C’est une occasion en or de se mesurer à des adversaires du monde entier, il faut essayer d’aller le plus loin possible », affirme le joueur de 23 ans interrogé par l’AFP, venu de la région parisienne avec plusieurs de ses partenaires d’entraînement.

Tout le groupe s’est inscrit depuis des mois à l‘Evo France, la première édition européenne du plus grand tournoi mondial de jeux de combat, créé aux États-Unis en 1996 et qui rassemble 5.000 joueurs ce week-end.

Déjà ce vendredi, l’ambiance était folle :

Manette ou joystick en main, tous les combattants sont répartis dans un arbre de tournoi gigantesque et s’affrontent en un contre un avec des avatars – Ryu, Ken ou encore Blanka – pour espérer faire partie du top 8 final, qui se déroulera sur la grande scène dimanche devant des fans déchaînés.

 « Trophée ultime » 

Nahil « Pepito » Gassim, joueur de Street Fighter sponsorisé par l’équipe pro Solary, a passé les six premiers tours avant de s’incliner face à Zhen, l’un des meilleurs chinois. « J’aurais aimé faire mieux, la route est longue pour arriver au sommet », glisse-t-il, un peu déçu.
L’accès au top 8 de l’un des jeux phares permet de se partager une partie des 100 000 EUR de dotation globale, mais c’est surtout pour le prestige qu’il rêvait de continuer son parcours.

Gagner l’Evo, c’est devenir une légende de son jeu. C’est le trophée ultime, celui qui peut marquer une carrière à vie

Seuls deux Français ont réussi à remporter l’Evo aux États-Unis, historiquement dominé par des joueurs américains, japonais et coréens : Olivier « Luffy » Hay en 2014 sur Street Fighter 4 et Marwan « Wawa » Berthe sur Dragon Ball FighterZ en 2022.
Le format de la compétition, un tournoi ouvert à tous, permet aux joueurs amateurs de tomber d’entrée sur des vétérans aguerris – comme un judoka ceinture blanche se mesurerait à Teddy Riner… le risque de blessure en moins.

Des milliers de passionnés s'affrontent depuis vendredi dans un dojo résolument moderne - le palais des expositions de Nice - à l'occasion de l'Evo, un événement inédit en Europe qui met à l'honneur les plus célèbres jeux vidéo de combat.

Des milliers de passionnés s’affrontent depuis vendredi dans un dojo résolument moderne – le palais des expositions de Nice – à l’occasion de l’Evo, un événement inédit en Europe qui met à l’honneur les plus célèbres jeux vidéo de combat.

© Daniel Gerner FTV

Si on doit comparer, c’est un peu les JO du jeu de combat. Il y a plusieurs disciplines, c’est ouvert à tout le monde et le parcours pour gagner est long et périlleux.

Bertrand Amar, co-organisateur de l’événement.

Après deux jours de compétition, il se félicite du déroulement de cette première édition. « C’est le plus grand tournoi de jeux de combat organisé en Europe et le plus international », glisse-t-il, ravi, prenant déjà rendez-vous en 2026 à Nice pour un 2e Evo. Pas moins de 93 pays sont représentés.