Un petit appareil qui enregistre les données biométriques, dont il rend compte en temps réel via une application. Ça vous dit quelque chose ? Sur le modèle des bracelets connectés pour les humains, deux étudiants du lycée agricole de Kerlebost, à Saint-Thuriau, ont inventé un collier qui pourrait simplifier la vie des éleveurs de veaux.
« C’est un collier pour peser les veaux », résume François Le Bianic. « Mais qui évite les manutentions de pesée et de mesure », ajoute Landry Huguet. De sa naissance à sa taille adulte – car le collier est adaptable et évolutif – l’appareil évalue notamment le gain moyen quotidien du veau.
Primés au Space
Ce projet, baptisé « Weight cow », les deux étudiants en deuxième année de BTS technico-commercial biens et services pour l’agriculture l’ont développé dans le cadre de leur cursus. « Nous avons été encadrés par une équipe de l’association costarmoricaine Innôzh », précise François. « On a consacré des journées entières à ça », ajoute Landry.
« Weight cow » a été présenté et primé dans la catégorie idéation, au dernier SPACE, à Rennes. « C’était une opportunité de participer au salon. Il y avait une dizaine de projets en lice. Nous avons dû argumenter pour défendre le nôtre ».
Un jury de professionnels
Dans le jury, des professionnels qui ont dû apprécier le gain de temps et de manutention offert par ce concept. C’est en tout cas auprès de son père éleveur de veaux, que l’idée a germé dans la tête de Landry Huguet.
Pour sa troisième édition, le Tech’Agri Challenge by Innov’SPACE, initié par l’agence Bretagne Next (ex-BDI), Innôzh et le Space, a récompensé ces jeunes lauréats parmi huit groupes de 23 étudiants issus de sept écoles différentes, qui ont planché sur des solutions au croisement du numérique et de l’agriculture. Avec un objectif : résoudre concrètement des problématiques rencontrées par les agriculteurs et les éleveurs.
À concrétiser
Le collier connecté « Weight cow » est pour l’instant dans la phase de concept. Validé certes par un jury, mais qui ne demande qu’à devenir réalité. C’est aux démonstrateurs – l’autre catégorie du concours Tech’Agri Challenge – désormais de le concrétiser. Quant aux deux étudiants thurialais, à 19 ans, ils ont encore « plein d’autres idées en tête » en matière d’agriculture et de technologie.