Tout ce qui pouvait ne pas fonctionner n’a pas fonctionné. Le Boulazac Basket Dordogne l’a payé. Samedi 11 octobre, le promu périgourdin a été nettement dominé, dans sa salle, par Nancy (65-87). La deuxième défaite en trois journées.
« On n’a jamais senti pouvoir prendre la main sur ce match », glissait après coup l’entraîneur périgourdin Alexandre Ménard. Et oui : hormis trois pertes de balles précoces, les Lorrains ont vécu une soirée tranquille. Pour le BBD en revanche, il s’agit de la première vraie gifle de la saison après une Supercoupe réussie, une victoire face à Saint-Quentin et un revers logique à Cholet. Bienvenue en Betclic Élite. « C’est un retour à la vraie réalité de la Betclic, annonce le coach. On était sur un petit nuage, avec la musique lancinante qui disait oui, c’est bien Boulazac. Et là, ce n’est pas bien du tout. »
Boulazac a très vite lâché, perdant rapidement des ballons, et mettant tout à côté à trois points. Au contraire d’Hyatt, qui frappait deux fois. Nancy a vite fait l’écart (6-15, 6e).
Balles perdues
Face à la maladresse périgourdine, les joueurs de Sylvain Lautié n’ont eu qu’à se resserrer dessous pour tout verrouiller. Le BBD a été privé de mouvement dans la raquette (8-17, 8e), avant un réveil d’Ousman Krubally, systématiquement servi dos au panier. Et avec deux ou trous surveillants sur le dos. « Ils ont joué plus physique que nous, ils ont imposé leur volonté », constate l’intérieur gambien.
« Ils ont joué plus physique que nous, ils ont imposé leur volonté »
Mais les tirs à trois points ne suivaient toujours pas (0 / 4 à la 10e). Au contraire des chances lorraines. Nancy possède de beaux joueurs, qui ont réussi des mouvements difficiles. Et qui ont tué les Boulazacois avec leur adresse (6 / 14 à trois points à la mi-temps).
Et comme, en plus, les Lorrains maîtrisaient le rebond (9-15 à la pause), Boulazac jouait à l’arrêt, donc perdait des ballons : 11 après vingt minutes, pour sept petites passes décisives.
Tout s’est empilé pour plomber les Boulazacois, dépassés aussi dans l’intensité (16-28, 13e). Durant les trois premières minutes du second quart-temps, le BBD a perdu trois ballons. L’écart a enflé (16-32, 15e), la misère était réelle derrière l’arc de cercle (0 / 7). Aucune solution ne se dessinait.
Thomas Ville, le capitaine, ouvrait le compteur à trois points, mais s’énervait ensuite et écopait d’une faute antisportive. Nancy plantait deux fois à trois points, dans les deux corners, et voilà le BBD largué à la pause (29-48).
Un peu plus mobile au retour des vestiaires, il trouvait enfin quelques espaces mais les Nancéiens continuaient à assommer le Palio à trois points. Le trio Hyatt – Fleming – Nolley cumulait 41 points (36-55, 23e). Le tir lointain de Krubally, le deuxième de la partie seulement pour Boulazac (2/12 à ce moment-là), ne cachait plus l’écart entre les deux formations (39-58, 25e).
Maigre sursaut
Devant son public, le BBD a évidemment eu un sursaut, que quelques coups de sifflet ont atténué. Mais revenir à -14 (53-67) à onze minutes du terme n’offre pas non plus de grands espoirs. Le promu périgourdin remportait quand même le troisième quart-temps (25-21).
Les vingt unités d’avance sont rapidement revenues (54-74, 32e), l’équipe périgourdine laissant échapper parfois des ballons de manière un peu bête…
Bien entendu, elle ne pouvait pas donner, dans le money time, un visage différent des trente-cinq premières minutes. Les Périgourdins ont continué à rater des situations simples. Ils n’ont inscrit que onze points lors des dix dernières minutes. Alors Nancy n’a eu qu’à gérer. À cinq minutes de la fin, tout le monde attendait la sirène finale.