DÉCRYPTAGE – Avec la grande cause nationale 2025 dédiée à la santé mentale, le gouvernement veut lutter contre la stigmatisation et le manque d’information. Le chemin à parcourir pour repérer les troubles mentaux plus précocement et mieux accompagner les patients semble encore long et difficile.

Sommes-nous tous concernés ? Selon l’assurance-maladie, un Français sur quatre souffrira d’un trouble mental à un moment de sa vie. Sans doute la partie visible de l’iceberg. « En réalité, il faudrait parler d’une personne sur deux », affirme le Pr Michel Lejoyeux (1), chef du service de psychiatrie et addictologie à l’hôpital Bichat à Paris, pilote de la grande cause nationale 2025. Des ténors de la recherche en ce domaine, les Prs Caspi et Moffitt de l’université Duke aux États-Unis, ont suivi un millier d’enfants nés en Nouvelle-Zélande. Près de deux tiers d’entre eux, en atteignant la trentaine, présentaient au moins un trouble psychique : anxiété, dépression, addiction, bipolarité, troubles du comportement alimentaire… À 45 ans, ils étaient 86 % !

Des résultats qu’on retrouve dans une vaste étude portant sur 6 millions de Danois. « Plus nous avançons en âge et plus le risque augmente : nous serons presque tous confrontés à une problématique de santé mentale…

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Le Figaro

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