Ferrari prépare un virage historique. Son premier modèle 100 % électrique, attendu pour la fin de 2026, ne ressemblera à rien de connu dans la gamme du constructeur. L’Elettrica – nom provisoire – sera une quatre portes, quatre places, pensée pour accueillir famille et amis, mais sans renoncer à la sportivité. « Nous voulions créer une voiture utilisable au quotidien », explique à Motortrend le patron Benedetto Vigna, qui promet un confort supérieur à celui du Purosangue.

Une Ferrari familiale et électrique

Le design a été développé en collaboration avec l’ancien designer d’Apple, Jony Ive, et Marc Newson. Le résultat, selon Benedetto Vigna, tranche radicalement avec les lignes classiques du constructeur de Maranello : « Il faut du temps pour l’absorber. » L’intérieur reste secret jusqu’à la présentation officielle début 2026, mais Ferrari a déjà dévoilé l’essentiel : une position de conduite avancée, proche de l’essieu avant, rappelant les sportives à moteur central.

Ferrari Elettrica 2© Ferrari

Sous le capot (virtuel), la voiture repose sur un châssis en aluminium et affiche un poids contenu d’environ 2,3 tonnes, soit à peine 270 kg de plus que le Purosangue thermique. Malgré cette masse, elle promet d’accélérer plus fort, atteignant 100 km/h en 2,5 secondes pour une vitesse de pointe d’environ 310 km/h.

L’Elettrica abritera quatre moteurs électriques développés à Maranello : deux à l’avant et deux à l’arrière, pour un total de plus de 1.000 ch. Les moteurs avant peuvent se désactiver pour économiser de l’énergie, tandis qu’à l’arrière, les moteurs délivrent chacun 416 ch. Alimenté par une batterie maison de 122 kWh, le système promet 530 km d’autonomie.

Le constructeur a misé sur une distribution du poids 47/53, un centre de gravité abaissé, et un arsenal technologique impressionnant : suspension active de troisième génération, direction intégrale, et « torque vectoring » sur les quatre roues. Ferrari assure que la voiture paraît bien plus légère qu’elle ne l’est.

Le constructeur a également accordé une attention particulière au son, élément indissociable de son ADN. Plutôt que de simuler un rugissement artificiel, la marque a choisi d’amplifier les sons réels des moteurs électriques grâce à des capteurs de vibration. « Nous donnons une voix à la première Ferrari électrique », explique Antonio Palermo, ingénieur son et guitariste à ses heures perdues. La promesse est un son authentique, modulé selon le couple et la vitesse, pour maintenir le lien entre le conducteur et la machine.

Contrairement à d’autres constructeurs de luxe qui freinent sur l’électrique, Ferrari croit dur comme fer à ce modèle. Benedetto Vigna estime que l’Elettrica attirera à la fois les fidèles de la marque et une clientèle plus large, moins portée sur les supercars traditionnelles.

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