Quand l’on entre dans l’entrepôt du Relais 42, il ne faut pas s’étonner de voir un tee-shirt voler au-dessus des montagnes de vêtements. Il suffit de s’approcher pour comprendre : cachés derrière ces sommets de textiles, la vingtaine d’employés trient les vêtements en les lançant dans des bacs. Une cadence effrénée qui s’est brutalement arrêtée le 15 juillet 2025, le premier jour d’une grève de deux semaines pour demander plus de moyens.
Une filière en danger
Elle s’inscrivait dans un mouvement national initié par le Relais, premier opérateur de collecte de textiles en France, pour demander à Refashion de mieux rémunérer la tonne de vêtements triés. Agréé par l’État, cet éco-organisme est chargé de gérer la fin de vie des vêtements pour le compte des entreprises qui les vendent.
Fixée à 156 euros avant la grève, la lutte a permis de réévaluer à 223 euros la tonne de vêtements triés. Une somme encore insuffisante selon Stéphane Jambon, directeur du Relais 42 à Pélussin, pour assurer le bon…