Blanzy – « Ce n’est pas parce qu’on a des problèmes qu’on ne peut pas faire de belles choses »

En 2001, Gilles Penot est victime d’un grave accident lors d’une course cycliste. « C’était sur l’Ardéchoise. J’ai eu la colonne vertébrale cassée. Je ne suis pas passé loin de continuer ma vie en fauteuil roulant. » Depuis, le Blanzynois a cherché des solutions pour se remettre en selle. Ce sportif pratiquait déjà le cyclisme depuis une dizaine d’années et s’était aussi essayé au football et à la course à pied.

« Pour le vélo, j’avais commencé par le VTT, puis j’ai fait beaucoup de montagne, avant de me mettre à l’ultra distance. » En 2021, il se fait fabriquer son vélo en bambou par un artisan, aux normes mais sur mesure, et surtout plus confortable qu’un vélo classique. « Ça change tout ! Il est légèrement plus lourd, mais il amortit beaucoup mieux les chocs. C’est ce qui me permet d’amoindrir les douleurs au dos, de continuer le vélo et de me lancer dans des ultradistances. Ce n’est pas parce qu’on a des problèmes qu’on ne peut pas faire de belles choses ! » À 61 ans, il estime qu’il a parcouru environ 50 000 km sur le vélo en bambou qu’il possède depuis quatre années et qui vaut environ 5 000 euros à l’achat.

« Avec la volonté, on peut tout faire ! »

Parmi ses courses ultra-longues, la Paris-Brest-Paris de 1 200 km, Paris-Bordeaux, Blanzy-Nîmes, Angers-Blanzy, la Race Across Paris de 500 km, la Race Across France où il est venu à bout de 1 000 km…. Ce qui plaît tant à Gilles dans cette discipline ? « Le défi. Les ultras, c’est 70 % de mental et 30 % de condition physique. Dans la nuit, le froid, la fatigue, on se sent parfois très seul. Mais quand on franchit la ligne d’arrivée, quelle satisfaction ! J’aime tester mes limites et les repousser. Il ne faut pas se comparer aux autres. Je roule à mon allure. Je viens juste montrer qu’avec la volonté, on peut tout faire. »

Cécile Aubry (CLP)