Ne soyons pas candide. Tout n’est pas parfait dans cette fête. Des auteurs locaux se sont émus d’une sélection jugée trop « drastique » (voir notre édition du 10 octobre), d’autres se sont parfois sentis bien seuls, on a cherché longtemps des œuvres de théâtre, les ateliers pour enfants ont été trop rapidement pris d’assaut, certains écrivains sont partis si vite qu’on n’a pu les rencontrer…
Et pourtant, elle est décidément bien belle, cette entrée en automne littéraire. Magique aussi.
Bussi et Ledig en guest-stars
Comment croire que des livres rassemblent autant de générations, fassent entrer les mots sur un terrain vraiment populaire, éveillent des consciences en jouant ? Dribble et but. Pari gagné.
Dès vendredi, Michel Bussi dédicaçait à tour de bras son dernier ouvrage, Les Ombres du monde (Ed. Presses de la Cité), Amandine Marshall, également archéologue, proposait aux enfants d’écrire leur prénom en hiéroglyphes, de nombreux ados se pressaient devant le stand de Vincent Villeminot pour Nous dominions le monde (Ed. PKJ).
Samedi matin, c’est une longue file de lecteurs/rices fidèles qui patientaient pour un moment sensible avec Agnès Ledig, la marraine de cette édition et autrice de Répondre à la nuit (Ed. Albin Michel).
On pourrait multiplier les exemples, comme l’engouement de nombreux jeunes pour The fucking Petit Chaperon Rouge of the dead d’Anne et Minh ou, plus localement, le partage avec Pierre Mazet pour L’Inconnu des barricades (Ed. du Caïman).
Ce serait oublier les mots qui s’écoutent en débats, en interviews, les mots qui se jouent et se dansent sous une Gayola qui leur donnent réellement vie.
Cette fête est magique, c’est ça. Elle est merveilleuse, comme les créatures exposées dans le hall de l’hôtel de ville, grâce à Benjamin Lacombe, le parrain des Mots en Scène. Elle est incroyable, comme les licornes, les elfes et les loups qui, montés sur échasses, sortent de l’imaginaire pour se prendre en selfies. Réalité, fiction, qu’est-ce qui est le plus vrai ?
À suivre encore ce dimanche
Il reste beaucoup d’auteurs avec lesquels échanger, d’abord sur leur stand. Citons sans exhaustivité Michel Bussi (de 10 h 30 à 11 h 30), Paul Gasnier (de 10 h à 11 h), Cédric Sapin-Defour (de 10 h à 13 h), Deloupy (tout le dimanche), Didier Mazenod (de 10 h à 13 h), Benjamin Lacombe (de 10 h à 13 h), Cécile Roumiguière (de 10 h à 13 h), Amandine Marshall (de 13 h à 16 h) ou Minh (de 10 h à 13 h et de 16 h à 18 h).
On peut aussi en croiser lors des rencontres programmées sous différents formats. C’est le cas par exemple de Gilles Marchand pour Les Promesses orphelines (RCF, à 11 h), du dialogue avec les Diables font tourner la table (ronde), avec cinq auteurs de l’éditeur partenaire Au Diable Vauvert (Hôtel de Ville, 11 h 15) ou de la master class flash avec Yann Madé sur Soignante (hôtel de ville).
Sans oublier de nombreux spectacles, dont celui de clôture à 17 heures sous la Gayola, La Belle et la Bête…