Il s’agit de son 49e ouvrage mais c’est certainement celui qui lui tient le plus à cœur. L’auteur rochelais et ancien journaliste de « Sud Ouest » Thomas Brosset vient de publier « Confession d’un tueur en série ». Un polar inspiré d’une histoire vraie qu’il a eu le temps de mûrir au cours des dernières décennies. Car ce projet a plus de 30 ans.
Au cours de sa carrière, le journaliste a suivi deux procès qui l’ont particulièrement marqué. Devant la cour d’assises de Saintes d’abord en 1985, puis à Nancy en 2002 ensuite, le même homme était accusé d’avoir tué et volé l’identité de ses victimes. Acquitté en Charente-Maritime, il sera condamné à la perpétuité en Meurthe-et-Moselle. « Cet homme a passé son existence en clandestin, témoigne Thomas Brosset. Au cours de sa vie, il aurait utilisé 23 identités différentes. C’est un tueur en série atypique. Ce livre est largement inspiré de son histoire. »
Comme un journal intime
Celui qu’il appelle « Brahim » dans son livre parle à la première personne. Au cours des 216 pages du roman, le lecteur est lui-même à la fois usurpateur, tueur, escroc. « Je voulais donner un côté journal intime », précise l’auteur. Son personnage, dont toute ressemblance avec une personne réelle n’est pas fortuite, repérait ses victimes dans des hôpitaux psychiatriques où il se faisait interner volontairement. C’est ici qu’il se rapprochait de personnes socialement isolées, que l’on ne viendrait pas chercher, qui disparaissaient dans l’indifférence générale.
C’est fascinant. « Confessions d’un tueur en série », qui a été présélectionné au festival de littérature et de cinéma policiers Quais du polar de Lyon, tient ses promesses. Le lecteur entre dans la tête de celui qui a finalement réussi à se faire un nom dans la rubrique justice.
Thomas Brosset sera présent aux salons du livre de Saint-Xandre le 19 octobre et de Fouras le 8 novembre.
« Confessions d’un tueur en série » de Thomas Brosset aux Éditions Moissons Noire. 216 pages. 7,90 euros.