Ce qui frappe le visiteur, en entrant dans la nouvelle exposition du musée Regards de Provence qui ouvre au public le 16 octobre, c’est le réalisme du trait, la perfection du détail. Les peintures de Katia Bourdarel, artiste née à Marseille en 1970 et qui travaille à Paris, sont impressionnantes de réalisme. Un trompe-l’œil avec lequel l’artiste aime jouer. Car le regard fait partie des thèmes qui reviennent dans chacune de ses toiles et de ses installations.

Le reflet, l’œil caché dans les feuillages, les miroirs, les trous par lesquels transparaissent une autre peinture ou une autre vérité, les visages cachés qui donnent à voir un corps libre, les cabanes perchées dans les arbres qui permettent de surélever le regard, « comme dans le figuier de mon jardin à Marseille, quand j’étais petite, et d’où je regardais les autres vivre, d’en haut. »

Un parcours initiatique

Le regard de Katia Bourdarel se pose sur la vie, sa poésie et son côté plus « dark ». Elle suggère dans cette exposition « un parcours initiatique » où « le fiel et le miel » de l’existence se mêlent. « Il y a des moments de douceur et d’amertume, c’est un entremêlement de la vie et de la mort ». Tandis que le sel « est bien sûr le l…