Il serpente à flanc de falaises, relie dix communes (Miramas, Istres, Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc, Martigues, Sausset-les-Pins, Carry-le-Rouet, Ensuès-la-Redonne, Le Rove et Marseille) et traverse 23 tunnels, 18 viaducs, deux ponts. Mais plus qu’une histoire de chiffres, le train de la Côte bleue est une affaire de panoramas spectaculaires sur la mer et les calanques, et d’hommes ayant défié la nature, parfois en y laissant leur vie.

« Les travaux, d’abord pour doubler la ligne industrielle Miramas-Port-de-Bouc, puis pour construire la portion entre Port-de-Bouc et l’Estaque, se sont étalés entre 1907 et 1915. Quand on voit tous les ouvrages d’art bâtis en huit ans, c’est simplement prodigieux », s’exclame Éric Barron, responsable de la résidence TER de Miramas à la SNCF et président de l’association La Voix de la Côte bleue, qui fait vivre la mémoire de cette ligne au parcours inchangé depuis 110 ans.

Remonter aux origines du « train bleu », aujourd’hui fréquenté par près de 4 000 passagers par jour, touristes et randonneurs comme habitants et travailleurs, nous ramène plusieurs décennies avant le début du XXe.

Depuis 1848, la ligne Avignon-Marseille arrive à l’Estaque par le tunnel de l