Par

Amandine Vachez

Publié le

12 oct. 2025 à 15h26

C’est l’une des nombreuses casquettes de l’association Alefpa : accompagner les seniors dans une étape clé de leur vie, pour leur permettre de rester à domicile. Pour ce faire, une résidence de logements, avec des espaces et activités communes, est rénovée à Croix (Nord). Cet ancien parc de logements sociaux datant de 1982, a été racheté par l’association nordiste, qui dévoile lors d’une étape du chantier début octobre 2025, le premier appartement témoin terminé.

Plus d’appartements, plus modernes, pour un loyer dit modéré

Depuis novembre 2024, la résidence située au 135, rue Louis Seigneur à Croix, est en travaux. Le chantier s’étale sur deux ans. Cette rentrée, un premier appartement témoin a été livré dans une aile de la résidence, qui sera terminée en janvier 2026. L’occasion pour l’association propriétaire de présenter le projet de la résidence Van Gogh.

Il s’agit de la première « résidence autonomie » de l’Alefpa, avec des appartements adaptés pour favoriser le maintien à domicile de locataires de plus de 60 ans : des T1 bis et T2, avec tous les services inclus pour environ 800 euros par mois (35m2) et 1 100 (50m2).

Dans les charges on trouve les « classiques » comme le chauffage, mais aussi d’autres services pensés pour les résidents. Cécile Dubreux, directrice de la structure, précise : « Chaque résident a un bracelet et bénéficie de la téléassistance. Une fois par semaine, un van emmène ceux qui le souhaitent faire des courses. Nous proposons aussi régulièrement des activités, sur la base du volontariat. »

Une présence est assurée en journée la semaine, et un téléphone de permanence reste actif le week-end en cas de besoin. Cette résidence n’est pas médicalisée. « Les résidents vont et viennent comme ils le souhaitent. Ils peuvent faire venir une infirmière, un kiné… », appuie la Cécile Dubreux.

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Un appartement témoin de la résidence de Croix (Nord) de l’Alefpa, en pleins travaux, a été dévoilé début octobre 2025. Cette aile sera terminée en janvier prochain. ©Amandine Vachez
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Plus de 80 logements rénovés seront bientôt en location, dans cette résidence gérée par l’association Alefpa. ©Amandine Vachez

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Se rencontrer, échanger, partager

Grâce aux activités qui animent la résidence, les locataires sont encouragés à bouger, se rencontrer, échanger, partager… Entre eux, mais aussi avec des habitants du quartier.

Lors de notre passage un mardi, un atelier d’art floral se tenait dans une salle commune. Loto, chorale et même… soirée stand up sont au programme ! Cécile Dubreux garde un très bon souvenir de cette dernière : « On s’est tous bien amusés. Ce qu’on veut ici c’est créer du lien, maintenir l’entrain des résidents qui n’en manquent pas ! »

La résidence, qui comptait 80 logements, en comptera 85 demain, avec d’anciens logements de fonction transformés en logements PMR, au rez-de-chaussée d’une des ailes. Dans ce projet inédit, l’association veut aussi intégrer la dimension intergénérationnelle. D’ailleurs, elle peut accueillir jusqu’à 15 % de jeunes actifs ou étudiants dans la résidence. Contre un loyer attractif, les plus jeunes seront invités à donner du temps pour les résidents âgés. Un essai a été fait de manière ponctuelle avec des mineurs non accompagnés, autre public suivi par l’association. « Il y avait un peu d’appréhension, mais ça s’est très bien passé », relate la directrice de la résidence. « On a qu’une envie : recommencer ! »

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Des ateliers (d’art floral, par exemple) sont régulièrement proposés aux résidents, parfois rejoints par des habitants de la ville. ©Amandine VachezLes valeurs de l’association reflétées dans ce projet

Pour vous situer, l’Alefpa (Association laïque pour l’Éducation, la Formation, la Prévention et l’Autonomie) œuvre depuis plus de 60 ans pour « accompagner dans leur projet toutes les personnes vulnérables ». À la base créée à Lille pour la protection de l’enfance, elle a élargi son champ d’activité au fil des besoins et des appels à projets sur le territoire. « Aujourd’hui, la plus jeune personne que nous accompagnons a six mois, la plus ancienne a 101 ans », illustre le Directeur général Olivier Baron. En 2024, 20 000 personnes ont été accompagnées par l’association, en France métropolitaine et dans les Dom-Tom, au sein de près de 250 établissements, avec le concours de plus de 4 200 salariés.

Bientôt d’autres résidences de ce type en France

Cette résidence, première du genre de l’Alefpa, va ouvrir la voie à d’autres. Sept autorisations d’ouverture ont été rendues sur le territoire national en 2024. Plus qu’une solution d’hébergement pour des personnes sans famille autour ou veuves notamment, ces résidences offrent un nouveau souffle de vie.

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